Ne permettons pas que des milliers de chiens innocents soient victimes d'une loi discriminatoire !
La race américaine Bully XL est dans la ligne de mire du gouvernement britannique, qui a annoncé une interdiction totale de sa possession à partir du 1er février 2024. Les propriétaires n’ayant pas obtenu une dérogation sont désormais obligés d'euthanasier leur animal. Les autres doivent obligatoirement faire stériliser leurs chiens (afin que la race finisse par s'éteindre) et les tenir en laisse et muselés en public. Cette mesure est prise à la suite d'un incident isolé, devenue viral sur internet.
Condamnés par la génétique ?
Toutes les races de chiens peuvent mordre et la race ne détermine pas l'agressivité ; il n'existe donc pas de "bonne" ou de "mauvaise" race. Chaque chien est un individu doté d'une personnalité et d'un tempérament propres, fruit de son éducation, de son environnement et de ses expériences.
Par ailleurs, la classification des chiens en American Bully XL sur la base de critères morphologiques est arbitraire et inefficace. La différence d'un centimètre peut déterminer si un chien est considéré comme XL ou non, indépendamment de son comportement individuel. Un chien dangereux peut ne pas répondre aux critères morphologiques fixés par la loi, alors qu'un chien docile peut y répondre et donc être muselé à vie.
La décision du gouvernement est mal fondée car la race de chien est évaluée sur la base de sa morphologie et non de sa génétique. Cette fois, c'est cette race, demain ce sera peut-être une autre. C'est comme blâmer les marques de voitures pour les accidents, au lieu de s'attaquer aux causes réelles des accidents, comme le manque d'éducation à la sécurité routière ou l'état des routes.
Le vrai problème
Les médias sociaux brossent un tableau de la propriété d'un American Bully qui va bien au-delà de la simple possession d'un animal de compagnie. Les propriétaires se considèrent comme des chefs d'entreprise, élevant ces chiens pour la musculature, la fertilité et les gains financiers élevés.
L'accent est mis sur les lignées, avec des ancêtres célèbres comme le "Champion Homicide", dont la progéniture est vendue au prix fort. Les droits d'élevage sont contrôlés, certains exigeant des acheteurs qu'ils signent des contrats. Des vidéos vantent l'argent gagné grâce à la vente de chiots (plus de 3 500 livres sterling) et aux services de saillie (environ 2 500 livres sterling par séance). Ce monde virtuel présente la possession de quelques XL Bullies comme une activité lucrative.
En résumé, cette mesure punitive est non seulement injuste pour cette race, mais elle ne tient pas compte de la nécessité de trouver des solutions plus efficaces et fondées sur des preuves pour lutter contre la violence des chiens.
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