JE VOUS REMERCIE DE PRENDRE LE TEMPS DE LIRE CET ARTICLE SUR LES CHIOTS VENDUS DANS LES ANIMALERIES.
CE COMMERCE ODIEUX DOIT CESSER. S’IL N’Y A PLUS D’ACHETEURS IL N’Y AURA PLUS CE TRAFIC
Origine des chiots d’animalerie : direction les usines à chiens en Europe de l’Est
Je continue mes recherches sur internet. Terrible découverte : les petites boules de poils vendues en animalerie viennent d’usines à chiots clandestines en Europe de l’Est. Et les professionnels français participent à ce trafic illicite en toute connaissance de cause.
Difficile à croire ? Voici une interview de Brigitte Piquetpellorce, responsable de la cellule anti-trafic de la SPA. J’apprends que les contrôles sur le bien-être des animaux sont nettement moins fréquents en Slovaquie, Roumanie, Bulgarie ou en République Tchèque. Résultat : les élevages intensifs y pullulent. Brigitte Piquetpellorce est allée dans une de ces usines.
Son témoignage glace le sang : « Des hangars, de véritables usines de reproduction, ouverts à tout vent. N'importe quel renard pouvait entrer et mordre les chiots, qui ont souvent les yeux collés par le pus. Je revois aussi leur nourriture collée dans le fond des gamelles… Et je me souviens être entrée dans un élevage en Slovaquie qui sentait tellement fort l'ammoniaque que j'ai dû sortir. Pourtant je ne suis pas une petite nature. ».
Là-bas, les chiens sont élevés en batterie. Les femelles reproductrices, enfermées dans des petites cages, enchaînent portée sur portée. Une fois trop vieilles pour donner naissance, elles sont abandonnées à leur triste sort.
Les chiots et leurs mamans pataugent dans leurs propres excréments. À à peine deux mois, les petits sont arrachés à leur mère. Ils entament alors un long transit jusqu’en France. Et oui, un chien se vend mieux s’il est plus jeune, plus mignon… On ne perd pas de temps à attendre la fin du sevrage.
La vente de chiots est une affaire très lucrative. En Slovaquie, par exemple, un chiot se vend en moyenne 300€. Une grosse somme là-bas, surtout pour le peu de soins qu’on leur offre. Le transporteur marge également sur la contrebande… Ainsi que le revendeur français, qui touchera jusqu'à 2000€ pour le même animal. Des centaines de chiots meurent lors du trajet, les conditions de transport pour amener les chiots d’Europe de l’Est jusqu’en France sont catastrophiques. Les chiots non sevrés sont empilés dans des cages minuscules, et bringuebalés des journées entières. Beaucoup meurent, assoiffés, ou étouffés par la chaleur et le manque d’espace. Et oui, il faut rentabiliser le trajet…
Afin d’arriver en France (et d’y être vendus), les chiots transitent souvent par la Belgique ou les Pays-Bas : plaque tournante dans ce triste trafic. Ensuite, ils passent par des élevages français - comme celui de Falco, devenant des chiens « made in France » auprès des acheteurs. Les chiens de mon animalerie locale viennent donc d’Europe de l’Est. Et acheter un chien chez eux, c’est soutenir ce trafic infâme.
Les chiens ont l’obligation d’être sevrés et vaccinés. Or, il est facile d’obtenir de faux papiers mentant sur l’âge et les vaccins. Brigitte Piquetpellorce raconte qu’en se faisant passer pour une acheteuse potentielle, on lui a même proposé un stock de puces françaises trafiquées. Stockage de chiots en animalerie : Alerte Maltraitance ! Le calvaire de ces pauvres chiots ne s’arrête pas là. En lisant différents témoignages sur Facebook, je suis tombé sur celui de Diana3, lanceuse d’alerte. Elle a longtemps travaillé en animalerie :
« Il y a aussi les chatons et les chiots qui ne sont pas vendus et qui finissent par péter les plombs à force d'être enfermés en vitrine. En grandissant, ils ont besoin de se défouler. Je me suis vu supplier le responsable pour sortir un chien de son box ridicule afin qu'il puisse gambader un minimum. Ces pauvres petits n’avaient que la litière pour jeux. Et pourtant, je vous parle d'une enseigne très réputée ! »
Mais le profit prime sur le bien-être des chiens. Pas de temps de payer un salarié en plus pour les sortir, les câliner, les socialiser, les éduquer. Et si l’un d’entre eux tombe malade (très fréquent aux vues des conditions insalubres), pas de budget pour un vétérinaire. Il faut alors le vendre le plus vite possible.
Diana continue : « On ne se soucie pas non plus de la peine que peuvent avoir les clients de perdre leur animal en quelques mois. Et surtout, on conseille tout et n'importe quoi, le principal c'est de vendre un maximum... La plupart des vendeurs animaliers n'y connaissent strictement rien sur l'animal en question. Ils ne sont pas formés pour connaître les animaux ou leurs besoins. Juste pour les vendre ! ». Des problèmes de santé à vie. Adopter un chiot en animalerie, c’est prendre le risque que son animal tombe subitement malade. Normal, car dès leurs premiers jours, ils vivent entassés les uns sur les autres, souvent sans être vaccinés, et dans des litières jonchées d’excréments. Souvent, ils souffrent de problèmes génétiques liés à la consanguinité. Enfin, les chiots ne sont pas correctement sevrés. Résultat : ils souffrent de malnutrition, impactant leur croissance, leur système immunitaire, et le développement de leurs organes vitaux.
Le sevrage prématuré mène aussi à de gros problèmes comportementaux. Le chiot apprend énormément de sa mère, cette relation est essentielle à la socialisation de l’animal. Un sevrage précoce, aucune affection humaine ses premiers jours, et c’est inévitable : le chiot devient peureux, voire agressif. Ils nécessitent alors une famille patiente, expérimentée, aimante… Mais malheureusement, ce n’est pas la priorité des animaleries. Des animaux qui finissent abandonnés, le premier intérêt de l’animalerie, c’est de vendre. Peu importe à qui, peu importe les besoins du chien.
Un malinois vendu à une famille de 3 jeunes enfants en appartement ? Pas de soucis ! Un Jack Russell adopté par une personne âgée qui ne peut sortir de chez elle ? Bien entendu ! Falco, le labrador que j’avais recueilli, était sage comme une image. Mais sa famille n’avait pas le temps de s’en occuper, et l’a abandonné. Est-ce que l’élevage s’en était soucié ? Bien sûr que non !
Résultat : le chien finit souvent par être abandonné. Un de plus dans les refuges déjà pleins à craquer.
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