La construction d’un Centre océanographique à Dieppe a débuté au premier semestre 2021. A l’heure actuelle, la recherche éthologique, notamment de ces dernières années, a montré que les poissons souffrent de manière très similaire aux humains, ressentent la peur, ont des sentiments, sont dotés d’une mémoire à long terme et vivent souvent dans des sociétés complexes.
Et, pourtant, on persiste à les confiner dans des aquariums-prisons sous couvert de sauvegarde des espèces et de bien-être animal. L’objectif serait de favoriser la reproduction de chaque espèce, l’élevage des jeunes poissons pour ensuite mettre en place des protocoles de réintroduction dans la nature. Qui peut le croire ?
Les animaux d’aquariums sont souvent prélevés dans la nature, séparés de leurs groupes et arrachés à l’océan, ils doivent parcourir des trajets de milliers de kilomètres jusqu’aux bassins en verre. Des milliers d’entre eux meurent chaque année lors de ces captures loin des regards et des transports vers leur tragique destin. Le Centre océanographique de Dieppe se targue d’avoir pour projet l'élevage du requin-taureau, grand voyageur qui parcourt les océans, espèce classée vulnérable sur la liste rouge de l'UICN. Rappelons que sur les trente requins-marteaux acquis par Nausicaa à Boulogne-sur-Mer, aucun n’a survécu, idem pour les raies manta. Des enquêtes ont démontré que les poissons d’aquarium sont soumis à des lumières clignotantes, des bruits assourdissants et contraints de cohabiter avec des espèces non compatibles ; des poissons diurnes ou nocturnes partagent les mêmes bassins, dans un environnement artificiel.
A ce stress s’ajoutera la création d’une fosse de plongée pour attirer les plongeurs et leur permettre d’évoluer au milieu de poissons tropicaux. Il n’est pas étonnant de constater que les animaux sont souvent atteints de stéréotypies : certains nagent en cercle ou tapent à la surface de l’eau de manière répétée. Peut-on réellement penser qu’on œuvre pour la préservation des animaux marins quand des humains pénètrent dans leur territoire, déjà si artificiel et si minuscule ? Les océans, dont dépend la régulation du climat, ne devraient pas être pillés sous le prétexte de la sensibilisation du public mais, au contraire, être sanctuarisés.
Madame la Ministre, la France ayant le premier domaine maritime au monde, elle doit ambitionner d’avoir le premier domaine maritime protégé au monde et non se lancer dans la création d’aquariums- prisons.
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