APPEL À SIGNATURES CONTRE LE PROJET D’ARRÊTÉ PRÉFECTORAL DE DÉROGATION À L’INTERDICTION DE DESTRUCTION D’ESPÈCES ANIMALES PROTEGÉES / 635 CHOUCAS DES TOURS (Corvus monedula) EN MAINE-ET-LOIRE
- Non à la capture, à la détention, au transport et à l’utilisation de choucas sauvages comme appelants vivants pour tromper et tuer leurs frères : c’est cruel et c’est illégal !
- Non à la destruction de 25% des populations de couples nicheurs de 26 communes du Maine-et-Loire, qui plus est au printemps, en pleine période de reproduction !!
- Non à la lente agonie des petits au nid, victimes indirectes et inconsidérées d’un projet d’arrêté faisant fi de la loi sur la maltraitance animale et dérogeant au droit européen comme au droit national relatifs aux espèces animales protégées !!!
Il fait bon vivre en Anjou, sauf pour nos amis les choucas car pour peu que le Préfet du Maine-et- Loire l’autorise, par dérogation au régime des espèces animales protégées dont relève le Choucas des Tours, 635 spécimens seront tués prochainement. Soit le quart de la population de couples nicheurs de 26 communes du département, sans compter leurs petits au nid.
Cette destruction est voulue par un syndicat professionnel agricole, la Fédération Départementale des Groupes de Défense contre les Organismes Nuisibles (FDGDON49). D’emblée il paraît frappant, classé et classant, qu’une structure en charge des ‘’nuisibles’’ puisse également être chargée d’une espèce animale protégée.
L’année précédente, en 2021 donc, moins de 0,5% des exploitations agricoles du Maine-et-Loire ont signalé des dégâts occasionnés par le Choucas des Tours. Et encore ces dégâts ne peuvent-ils être valablement attribués aux seuls choucas puisque plus de la moitié (54%) des déclarants témoignent de la présence d’une autre espèce aviaire sur les parcelles endommagées.
Lorsque à l’échelle du département les dégâts diminuent, contre toute logique le quota de choucas ‘’à tuer’’ augmente de façon inversement proportionnelle (+135 spécimens / 2022)
Ceci alors que très peu d’alternatives à la solution létale ont été mises en œuvre préalablement à la demande de dérogation. Ces alternatives sont pourtant l’une des réserves faites par la Directive Oiseaux européenne comme par l’article L-411-2 du Code de l’Environnement à la possibilité de déroger
Enfin et pour conclure si les Choucas coûtent à l’agriculture en prélevant une partie des plantes et céréales entrant dans son régime alimentaire, ils le lui rendent bien en la débarrassant notamment d’un grand nombre d’insectes à tous les stades de développement, phytophages des cultures compris, et ce, gratis ! En période de reproduction, son régime alimentaire est majoritairement constitué de protéines de sources animales (insectes, invertébrés, etc) lequel varie selon les mois de l’année.
En d’autres termes, Crow Life se déclare opposée à ce projet d’arrêté dérogatoire et favorable aux alternatives non létales comme à une approche de la problématique préservant les intérêts des agriculteurs et ceux des choucas.
Nous, signataires de cette pétition, nous opposons à ce projet de dérogation administrative. Il est insuffisamment étayé, fait fi de l'avis défavorable du CSRPN, et a recours a des techniques assimilables à de la maltraitance animale.
Le Choucas des Tours est une espèce protégée.
Alors c’est simple : Protégez-le.
Nous demandons au Préfet du Maine-et-Loire l'abandon immédiat du projet d'Arrêté Choucas 2022.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.