APPEL À SIGNATURES
CONTRE LES QUATRE ARRÊTÉS PRÉFECTORAUX VENANT D’ÊTRE PRIS DANS L’OUEST DE LA FRANCE ET AUTORISANT, PAR DÉROGATION, LA DESTRUCTION DE PRÈS DE 28 000 SPÉCIMENS D’UNE ESPÈCE ANIMALE PROTÉGÉE : LE CHOUCAS DES TOURS (Corvus monedula)
- Non à la capture, à la détention et à l’utilisation de choucas sauvages comme appelants vivants pour attirer et tuer leurs frères : c’est cruel et c’est illégal !
- Non à la destruction, par tir et par piégeage, dans les départements du Finistère, des Côtes-d’Armor, du Morbihan et du Maine-et-Loire, de 27 635 Choucas des Tours qui plus est en période de reproduction !!
- Non à l’hypocrisie qui consiste à rappeler l’interdiction de tirer dans les nids tout en organisant l’agonie des petits choucas au nid : faute de retour des adultes, privés d’eau, de nourriture et de soins, ils périront, victimes indirectes additionnelles d’arrêtés faisant fi du droit européen comme du droit national relatifs aux espèces animales protégées !!!
« Un bateau n’est pas plus grand ou plus petit qu’il se trouve au creux ou au sommet de la vague », dit un proverbe breton. De même la perspective depuis laquelle les choucas sont considérés ne devrait-elle conduire personne à oublier ce qu’ils sont : des êtres vivants dotés d’émotions, de sensibilité et d’intelligence.
Or par dérogation au régime des espèces animales protégées (art. L- 411.2 du CE) dont relève le Choucas des Tours, les préfets du Finistère, des Côtes d’Armor, du Morbihan et du Maine-et-Loire viennent de signer des arrêtés autorisant, à eux quatre, la destruction de 2 735 spécimens. Sans compter les petits au nid.
Cette destruction est voulue par tout un système impliquant divers acteurs, chambres et syndicats agricoles, dont un syndicat agricole professionnel de lutte contre les « nuisibles » (sic) et fédérations départementales de chasse en particulier. D’emblée il paraît frappant, classé et classant, qu’une structure en charge des ‘’nuisibles’’ puisse être chargée d’une espèce animale protégée. C’est ce système qui bat le rappel des déclarations individuelles de dégâts aux cultures, les collecte, les analyse et qui ‘’réclame’’ la tête des choucas. Le système qui tue est celui qui évalue.
L’année précédente, en 2021 donc, moins de 0,5% des exploitations agricoles du Maine-et-Loire ont signalé des dégâts occasionnés par le Choucas des Tours. Et encore ces dégâts ne pouvaient-ils être valablement attribués aux seuls choucas puisque plus de la moitié (54%) des déclarants témoignaient de la présence d’une autre espèce aviaire sur les parcelles endommagées. Dans les départements bretons ? Une déclaration par espèce, autant de déclarations que d’espèces constatées par parcelle endommagée. Grâce à ce tour de passe-passe, il est devenu difficile à un observateur extérieur de vérifier combien d’espèces étaient présentes sur une parcelle déclarée endommagée.
Le montant estimé des dégâts aux cultures diminue-t-il ? Contre toute logique le quota de choucas ‘’à tuer’’ augmente. En Finistère et dans les Côtes d’Armor, le nombre de choucas demandés à la destruction atteint le niveau de celui des corneilles qui, elles, sont l’objet d’une chasse dite de régulation toute l’année.
Ceci alors que très peu d’alternatives à la solution létale ont été mises en œuvre préalablement aux dérogations. Ces alternatives sont pourtant l’une des réserves faites par la Directive Oiseaux européenne comme par l’article L-411-2 du Code de l’Environnement. En Morbihan par exemple, moins de 15% des exploitants dont les cultures ont subi des déprédations déclarent l’utilisation de plusieurs « moyens de lutte contre les ravageurs ». À quand une politique de réduction des dégâts agricoles par des moyens non létaux ?
Discutables sont les motivations avancées par ces 4 arrêtés, bafoué est l’esprit de la loi (en dernier recours, déroger) et, pour conclure, si les Choucas coûtent à l’agriculture en prélevant une petite partie des plantes et céréales entrant dans leur régime alimentaire, ils le lui rendent bien en la débarrassant notamment d’un grand nombre d’insectes à tous les stades de développement, phytophages des cultures compris, et ce, gratis ! En période de reproduction surtout puisque le régime alimentaire est alors majoritairement constitué de protéines de sources animales (insectes, invertébrés, etc).
Aux côtés de l’association Crow Life qui s’est pourvue en justice contre chacun de ces quatre arrêtés préfectoraux,
Nous, signataires de cette pétition, demandons
- L’annulation et la suspension urgente de la mise en œuvre des arrêtés préfectoraux autorisant la destruction de Choucas des Tours dans les départements du Finistère, des Côtes-d’Armor, du Morbihan et du Maine-et-Loire
- L’interdiction explicite de l’utilisation de choucas aux fins de servir d’appelants vivants
- L’adoption de mesures concrètes destinées à promouvoir, inciter et soutenir la mise en œuvre de techniques alternatives par les exploitants
- La prise en compte des oisillons au nid victimes indirectes des opérations de destruction autorisées en période de reproduction et, le cas échéant, l’obligation de leur prise en charge par un centre animalier aux frais des opérateurs de la destruction
Nous nous opposons à toute forme de cruauté et de maltraitance animale.
Le Choucas des Tours est une espèce protégée.
Alors c’est simple : Protégez-le.
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