VRAIS ANTI-CORRIDAS, ATTENTION ! Tous les "anti-corridas" le sont-ils réellement ?

ETRE ANTI ou PRO-CORRIDAS, IL FAUT CHOISIR  !

Monsieur le Député,

Nous vous adressons aujourd'hui, 18 avril 2018, cette LETTRE OUVERTE pour deux raisons :

      -1°-En cela -semble-t-il- sollicité, conseillé (mais très mal) et incité, à minima par les dirigeants de l'association NO CORRIDA, en particulier par son Président, Roger LAHANA (par ailleurs Secrétaire Fédéral de la F.L.A.C./Fédération des Luttes Anti-Corridas et ex Vice-Président du C.R.A.C.-Europe/Comité Radicalement Anti-Corridas) et malgré le mail de mise en garde que nous vous avons adressé le 1° mars 2018, vous avez déposé, le 21 mars dernier, la PROPOSITION DE LOI n° 801 "visant à mettre fin à la corrida en France" composée d'un article unique "Le septième alinéa de l'article 521-1 du code .pénal est supprimé."

Mais il se trouve que, en réalité, cette PROPOSITION DE LOI N° 801 que vous avez déposée le 21 mars dernier, quel que soit son intitulé, telle quelle, NE VISE ABSOLUMENT PAS A METTRE FIN A LA CORRIDA EN FRANCE.

Bien au contraire.

En effet, si elle était adoptée en l'état, elle LEGALISERAIT les corridas (et combats de coqs) dans TOUTES LES LOCALITES DU TERRITOIRE NATIONAL.

Pourquoi ?

Parce que c'est précisément l'existence, dans l'article 521-1 du code pénal, de cet actuel alinéa 7 qui démontre que des actes de cruauté et sévices graves sont bien perpétrés durant les corridas (cf Arrêt de la Cour d'Appel de BORDEAUX, chambre des appels correctionnels, 29 octobre 1968) et les combats de coqs, puisque le législateur des lois des 19 novembre 1963 et 8 juillet 1964 relatives à la protection des animaux a adopté ledit alinéa 7 qui prévoit une immunité légale, concernant ces actes de cruauté et sévices graves, pour le petit nombre de localités pouvant invoquer sur leur territoire une "tradition locale ininterrompue" de ces "spectacles", localités dans lesquelles ces pratiques sont en conséquence dépénalisées.
La suppression/abrogation seule dudit alinéa 7 de l'article 521-1 du code pénal aurait donc pour conséquence la dépénalisation des corridas et combats de coqs dans toutes les localités du territoire français et les auteurs, co-auteurs et complices desdits actes de cruauté et sévices graves ne manqueraient pas d'arguer qu'il ne s'agit en aucun cas d'actes de cruauté envers des animaux captifs, mais du simple respect des gestes imposés par les codes traditionnels de ces pratiques, gestes sui sont exclusifs de toute volonté de commettre un acte cruel (cf Arrêt de la Cour d'Appel de NÎMES, chambre correctionnelle, 1° décembre 2000).

      -2°-Vous avez organisé récemment, le vendredi 6 avril dernier; un dîner-débat sur la CSG, mais vous l'avez organisé dans un lieu qui n'est pas neutre, le restaurant "LA FARIGOULE", 319 rue Henri Vadon à FREJUS, en face de l'entrée des arènes romaines de la ville, ce qui est pour le moins étrange et interpellant...
En effet, ce restaurant est bien connu des fréjussien-ne-s pour être le siège social de deux clubs taurins, "LA LIDIA" et le "COLLECTIF pour le MAINTIEN de la TRADITION TAURINE à FREJUS/CMTTF", qui y tiennent leurs réunions et assemblées générales, y invitent régulièrement des toreros et matadors français et étrangers et dont la décoration est celle d'un véritable musée à la gloire de la tauromachie et des corridas.

Les faits sus-mentionnés en 1° et 2° nous amènent à vous poser la question suivante -que nous nous posons- :

Monsieur le Député Philippe MICHEL-KLEISBAUER, qui avez été durant neuf ans (1998-2007) le directeur de cabinet du maire pro-corridas de FREJUS Elie BRUN, êtes vous vraiment anti-corridas ou prétendez-vous l'être mais ne l'êtes en réalité pas ???

Si vous êtes réellement anti-corridas et souhaitez vraiment l'abolition des corridas en France, nous vous demandons à nouveau, comme nous l'avons déjà fait par mail en date du 23 mars dernier sous ma signature (mail resté sans réponse de votre part), de COMPLETER votre PROPOSITION DE LOI N° 801 sus-mentionnée par l'adjonction du 2° article suivant :
          -article 2 - Est interdit tout combat entre humains et animaux, d'une part, et, d'autre part, tout combat entre animaux entre eux, qu'ils soient de la même espèce ou d'espèces différentes.

Votre PROPOSITION de LOI sera alors réellement une PROPOSITION de LOI "visant à mettre fin à la corrida en France", ce qu'elle n'est pas aujourd'hui, bien au contraire, comme exposé ci-dessus.

Avec nos salutations,
Nicole BAUDET
Universitaire
Vice-Président co-fondateur de l'association LES GAMELLES DU COEUR-France


Et qui, aimant les animaux, pourrait être contre l'interdiction des combats humains/ animaux et animaux/animaux ???

"Car il n'est qu'un combat, un seul, contre un ennemi, un seul, et cet ennemi s'appelle souffrance, peur, mort. La pitié, l'amour ne se divisent pas."
François CAVANNA