Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
José Escamez et l'ADADAT
810 Grand Parc 14200 Hérouville Saint Clair
Destinataire(s) :
Mme la ministre de la culture
Les artistes et techniciens intermittents du spectacle
demandent à travailler en paix !
Nous, artistes du spectacle vivant, acteurs, metteurs en scène, techniciens,
plasticiens, danseurs, chorégraphes, musiciens, marionnettistes, circassiens... Mais aussi enseignants,
militants associatifs, élèves, animateurs, éducateurs, responsables culturels et politiques, praticiens
amateurs, publics.
ensemble, nous faisons le constat suivant :
partout, sur tout le territoire, dans le domaine des arts vivants et enregistrés, des artistes interviennent
pour initier des publics à la découverte de l’art et de sa pratique. Employés par des compagnies
indépendantes, scènes nationales, centres dramatiques et autres structures professionnelles culturelles,
ils contribuent pour le plus grand nombre, à la découverte des pratiques artistiques et à la démocratisation
du spectacle vivant.
À travers ces intervenants, est privilégié un travail de proximité dans tous les secteurs de la société :
milieu scolaire, universitaire, rural, populations exclues ou en difficultés : chômeurs, handicapés,
personnes âgées, hôpitaux, prisons, quartiers ….
Depuis maintenant quelques années, ce travail est devenu une heureuse nécessité et les
collectivités locales sollicitent de plus en plus les artistes en tant que tels pour intervenir dans
toutes les strates de la société.
Ce type d’intervention, dégagée de toutes contingences autres qu’artistiques, donne à l’action
culturelle sa spécificité. L’artiste n’est pas là pour remplacer le professeur, l’éducateur ou
l’animateur : il apporte une dimension nouvelle, le plus souvent complémentaire. Ne pas
reconnaître cette dimension peut donc dénaturer l’originalité de l’intervention, sa profonde raison
d’être.
Malheureusement, nous assistons aujourd’hui, à une remise en cause systématique de l’ensemble
de ces actions par les Assedic qui refusent de les prendre en compte, au titre de pratique artistique
de création. À partir d’une interprétation restrictive de leur nature, les Assedic font passer ces
actions au régime général, niant de ce fait, leur dimension artistique. Comme si l'artiste en dehors
de ses créations propres se transformait en éducateur, formateur ou enseignant. ! Or, en assimilant
l’artiste à ce qu’il n’est pas, on méconnaît sa fonction tout autant qu’on méprise les métiers
auxquels il serait sensé se substituer !
Voilà dans quelle voie sans issue s’engagent les Assedic avec leur interprétation abusive du
nouveau protocole! Les artistes revendiquent de travailler avec d’autres corps de métier dans le
respect mutuel des fonctions des uns et des autres. Et c’est pourquoi , nous estimons qu’ une
nouvelle et insidieuse censure se met en place! Ne laissons pas faire! Stop aux contrôles abusifs !
Agissons pour un moratoire avant qu’il ne soit trop tard! La situation est devenue incohérente : d’un côté,
les collectivités locales, territoriales, théâtres, ministères… demandant explicitement l’intervention
d’artistes sur leur terrain. De l’autre côté, les ASSEDIC nient la dimension artistique de ces interventions
d’accompagnement des publics amateurs, se basant sur des critères arbitraires et contestables. La
divergence d’interprétation étant manifeste, un moratoire permettrait d’engager une réflexion permettant
de reconnaître l’originalité de la pratique artistique, dans tous ses aspects et d’en tirer les conséquences
utiles.
Les soussignés approuvent et soutiennent les compagnies et str