Contre la fermeture du conservatoire de musique à Koumac

Faute de financement suffisant, la décision a été prise par le conservatoire de musique de Nouvelle-Calédonie de fermer ses antennes dont celle de Koumac. Privant ainsi toute une population des activités et actions menées par celle-ci. 

L'antenne de Koumac est un pilier de notre ville et du grand nord. C'est un lieu qui rassemble, fait vivre la musique et naître des passions. 
Notamment avec les projets scolaires, les spectacles de professionnels, les actions solidaires comme celle organisée au profit des sapeurs-pompiers de Koumac leur permettant ainsi avec les fonds récoltés de financer l'achat d'un nouveau véhicule de secours.

Mais n'oublions pas également les élèves du conservatoire. Depuis 10 ans, plus de 2000 élèves ont eu la chance de s'épanouir au travers de la musique avec les cours dispensés par nos professeurs. Aujourd'hui ce sont 150 élèves dans l'attente d'une reprise de leurs cours.

Nous avons déjà un système de soins plus que précaire avec un hôpital fermé et les urgences les plus proches à plus d'une heure de route. Aujourd'hui, on nous ferme l'accès à la culture... et après ? Le seul lieu culturel de Koumac encore debout est la médiathèque... mais pour combien de temps... ?

Pourquoi enfermer encore plus le nord dans sa position de territoire délaissé, oublié ? La province sud bénéficie d'un fort développement, alors pourquoi ne pas rééquilibrer la donne ? L'offre culturelle sera toujours présente en province sud, lieu de vie des artistes de tous domaines. Ils peuvent interagir avec la population et les jeunes jusque dans la rue s'il le faut. Comme cela s'est vu lors des émeutes de mai dernier. Mais ces artistes viennent très peu dans le nord, alors sans infrastructures d'accueil, ils seront inexistants !

Peut-être faudrait-il envisager d'harmoniser les ressources afin de ne pas laisser tomber dans un vide culturel une partie de la population du Caillou. Un élève du nord a autant de valeur qu'un élève du sud !

Nous, signataires, vous demandons de bien vouloir réétudier la situation afin d'offrir à TOUS un accès à la culture de manière la plus équitable qu'il soit sur un même territoire.