Je suis Mina Blue – auteure-compositrice-interprète, productrice, artiste de rue.
Je me permets de vous adresser cette demande en tant que chanteuse professionnelle, actuellement participante de The Voice France 2025.
J’ai eu la chance de passer les deux premières étapes de l’émission et je me prépare actuellement pour la troisième phase.
En dehors de cette belle expérience télévisée, j’ai un lien personnel très fort avec Annecy. C’est une ville que j’aime profondément, pour sa beauté naturelle, son ambiance apaisante, et surtout pour l’accueil chaleureux de ses habitants. Beaucoup d’Annéciens me soutiennent, m’écoutent, me laissent des messages, m’applaudissent et me demandent souvent de revenir chanter.
Je suis artiste de rue depuis plus de dix ans, et je me produis dans plusieurs pays d’Europe et au-delà : France, Belgique, Suisse, Italie, Allemagne, Espagne, Pays-Bas, et même en Afrique du Sud. Cela fait donc une décennie que je partage ma musique avec des publics très divers, dans la rue, dans des festivals, sur des scènes indépendantes.
Dans beaucoup de villes, des systèmes intelligents ont été mis en place pour encadrer la musique de rue : des auditions sont organisées, des autorisations délivrées selon le talent et le respect de l’environnement sonore. Cela permet aux artistes de travailler dans des conditions dignes, sans nuire à la tranquillité des habitants.
C’est exactement ce que je demande à Annecy : un cadre clair, une autorisation adaptée, et la reconnaissance du travail artistique de qualité. Depuis que j’y chante, j’ai reçu des dizaines de messages et d’e-mails de la part du public annécien, qui me soutient et souhaite me revoir. Ce lien humain me touche profondément.
Et pourtant, la dernière fois que je suis venue, j’ai été arrêtée par la police à trois reprises… En une seule semaine. Je trouve cela profondément décourageant, d’autant plus que je fais tout avec respect et discrétion. C’est pourquoi je demande aujourd’hui un permis spécial, dans un esprit de dialogue et de construction positive.
Le règlement actuel à Annecy interdit l’usage d’amplificateurs pour les artistes de rue, sans prendre en compte la puissance sonore réelle des instruments. Pourtant, de nombreux instruments dits “acoustiques” — comme les percussions ou les instruments à vent (trompette, trombone, saxophone…) — produisent un volume sonore bien plus élevé, surtout lorsqu’ils sont joués à deux ou trois en même temps. Ce type de sonorité peut porter à des dizaines, voire des centaines de mètres, alors qu’un amplificateur, lui, peut être réglé avec précision et utilisé de manière responsable, en adaptant en permanence le niveau sonore.
C’est pourquoi je souhaite obtenir l’autorisation de chanter avec un petit amplificateur et un micro, à un endroit précis : au bord du lac, près du Pont des Amours. Un lieu naturel, sans immeubles à proximité, où personne ne risque d’être dérangé. C’est un cadre respectueux, ouvert, apaisant. Je m’engage à maintenir un volume d’amplification modéré et à respecter scrupuleusement les horaires autorisés. Mon souhait est simplement de pouvoir chanter deux heures par jour.
Et je me permets de dire cela sans aucune arrogance : peut-être serait-il temps de repenser le système d’autorisation pour les artistes de rue à Annecy, en s’inspirant de ce qui est déjà en place dans d’autres villes d’Europe et d’ailleurs. Je suis artiste de rue depuis plus de dix ans, et j’ai obtenu des permis dans de nombreux pays : Belgique, Allemagne, Espagne, et même en Afrique du Sud. Dans certaines villes, des auditions sont organisées, et des limites de décibels sont imposées (par exemple 60 ou 65 dB). Cela permet de sélectionner des artistes de qualité, qui apportent une vraie valeur culturelle et esthétique à la ville, dans le respect de l’environnement sonore.
Mina Blue
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