Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
corinne.devailly@gmail.com
Destinataire(s) :
Madame Christine St-Pierre, ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec
Objet : Nouvelle coupure dans l’envoi des livres – Programme La culture à l’école
Madame la Ministre,
Après un mois de janvier incertain au cours duquel votre Ministère menaçait de suspendre le volet « distribution de livres » du programme La culture à l’école, vous avez consenti une aide additionnelle de 92 000 $. Tout le monde se réjouissait et croyait le problème réglé. Or, il n’en est rien puisque cette somme n’a servi qu’à éponger les déficits encourus au cours des dernières années. Si bien que deux mois plus tard, il ne reste déjà plus assez d’argent pour garantir l’envoi de 20 livres par journée de rencontre jusqu’à la fin de l’année scolaire 2009-2010. L’UNEQ, qui gère le volet « distribution de livres », se voit contrainte de revoir à la baisse le nombre de livres pour le fixer à... 9 !
Aujourd’hui, nous vous posons une question simple : le programme tel que nous le connaissons aujourd’hui, c’est-à-dire incluant le volet « distribution de livres », vous tient-il à cœur, oui ou non ?
Le programme a connu des jours dorés où 28 exemplaires étaient distribués aux écoles par journée de rencontre. Cette quantité permettait aux élèves d’une classe complète (ou presque) de pouvoir lire et étudier le même ouvrage en même temps. En 2007, ce nombre a baissé à 20. Maintenant à 9. Ce qui signifie qu’une dizaine d’élèves doivent se partager le même ouvrage... Le volet « distribution des livres » constitue pourtant la grande originalité et la valeur ajoutée de ce programme. C’est ce qui le différencie des autres tournées littéraires existantes au Québec, mais aussi au Canada.
Suspendre l’envoi ou réduire le nombre de livres dans le cadre de ce programme n’affecte pas que les finances des écrivains et de leurs éditeurs. L’accès aux livres en quantité raisonnable permet aux jeunes d’alimenter leur imaginaire, de mieux connaître les auteurs d’ici et leurs différents univers de création, sans compter qu’il les aide à approfondir leurs connaissances de la langue française. L’accès aux livres permet aux enseignants d’appuyer la matière livrée en classe, d’outiller leurs élèves et de réinvestir les notions abordées par les conférenciers. Sabrer dans la distribution des livres dans les écoles risque donc de les priver d’un matériel pédagogique important tout en menaçant de dégrader davantage l’état souvent pitoyable des bibliothèques scolaires. Les écoles ne disposent pas des mêmes ressources et il est triste de constater qu’en ce qui concerne la lecture et les livres, les jeunes du Québec n’ont pas tous accès à une bibliothèque digne de ce nom. Vous ne pouvez pas permettre que les règles du jeu changent en cours d’exercice. Le nombre de livres offerts par journée de rencontre doit au minimum demeurer à 20.
Nous vous demandons de respecter vos engagements et d’honorer toutes les lettres d’entente signées avant le 4 mars 2010, date à laquelle nous avons appris la triste annonce. Le mandat premier du programme La culture à l’école est de faire la promotion de la culture. Pour la littérature, cela passe forcément par les livres.
Qu’arrivera-t-il en septembre prochain ? Devrons-nous encore vivre dans la hantise d’un couperet arbitraire au-dessus d’un programme qui connaît un vif succès et qui s’avère essentiel à la promotion de la lecture et de la littérature chez les jeunes ?
Nous espérons tous un règlement prompt, positif et permanent à une situation qui a assez perduré, et que vous vous rendrez compte du non-fondé de cette no