Au creux d’un vallon humide, le sanctuaire gallo-romain des Vaux de la Celle à Genainville est un site archéologique exceptionnel. Il se compose des vestiges d’un temple, de bassins monumentaux et d’un théâtre qui pouvait accueillir jusqu’à 8 000 personnes. Près de 5 000 objets ont été mis au jour et sont présentés au musée archéologique du Val d’Oise à Guiry-en-Vexin.
Le sanctuaire, propriété de l’Etat, est classé Monument Historique depuis 1941. Il a également fait l’objet d’une inscription parmi les 30 sites et monuments historiques du patrimoine national retenus pour leur représentativité au titre de la loi-programme de 1988 relative au patrimoine monumental.
Le site est aujourd'hui menacé par le chantier de construction d'une toiture de piètre qualité (poteaux de bois lamellé-collé et tôles bacs acier) dont les fondations réalisées sans fouilles préventives, des pieux béton de 7,00m de profondeur, vont être coulées dans les fondations antiques du temple empêchant des fouilles ultérieures et pouvant en affecter la stabilité. La couverture du temple est elle-même contestée par beaucoup de personnes oeuvrant depuis des décennies sur le site qui n'ont pas été associés à cette décision.
Nous réclamons l'interruption immédiate du chantier et une concertation de l'ensemble des partenaires scientifiques, institutionnels et gestionnaires du site afin de prendre la meilleure décision pour l'avenir de ce site exceptionnel.
Page de soutien Facebook : https://www.facebook.com/Mobilisation-temple-gallo-romain-des-Vaux-de-la-Celle-104937797987585/
Contact : mobilisationtemplegenainville@gmail.com
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Communiqué complet :
LE SITE ARCHÉOLOGIQUE DES VAUX DE LA CELLE EST MENACÉ! (travaux prévus en août 2020)
L’APSAGE, Association de Protection et de Sauvegarde du site gallo-romain des Vaux de la Celle à Genainville, confortée dans sa démarche par de très nombreux avis défavorables au projet, souhaite alerter l’opinion publique sur la création imminente d’une toiture dite de protection des vestiges du temple de ce site remarquable.
En effet, une toiture en bac acier et poutres en bois lamellé-collé est en cours d’installation au-dessus des vestiges du temple gallo-romain des Vaux de la Celle à Genainville.
L’APSAGE souhaite urgemment dénoncer ce projet décidé unilatéralement par l’architecte des bâtiments de France, sans concertation avec les co-gestionnaires et principaux partenaires institutionnels.
En l’état, cette toiture menace ce site archéologique majeur en allant à l’encontre d’une valorisation du site et d’une préservation d’un patrimoine classé monument historique dans un cadre naturel exceptionnel.
Selon les plans, cette toiture sera en effet soutenue par des pieux de fondation en béton de 7,00m de profondeur installés dans les sables du cuisien, en perforant le sol du déambulatoire du temple, à l’intérieur de l’aire sacrée (téménos). Ces fondations en bétons seront réalisées sans fouilles préventives et pourront endommager les fondations (hérissons de pierres sur plusieurs couches) qui supportaient l’exceptionnel temple antique de 30 à 40 mètres de hauteur pourtant construit les pieds dans l’eau de la nappe phréatique des sables du cuisien.
L’implantation de fondations d’une couverture moderne dans les galeries du temple interdira toutes fouilles futures car celles-ci remettraient alors en question la stabilité de la structure moderne. Une telle implantation figera les connaissances de ce site particulier pour les générations futures. L’architecture du sanctuaire, celle de son interaction avec la nappe affleurante et l’environnement du vallon, ou encore le caractère exceptionnel de ses bassins, sont très loin d’être compris et documentés.
Le dessin de cette toiture n’a pas de cohérence architecturale puisque que celle-ci n’embrassera pas l’ensemble du bâtiment : elle faussera la lecture du temple en plus de dénaturer le site. Par des tôles de bac acier et des piliers en bois lamellé-collé (de 60cm de largeur au sol jusqu’à 1,20m de largeur en hauteur), la toiture va en outre plonger le temple dans l’ombre et donc lui faire perdre sa présence au sein du vallon, coupant toute vue en perspective de l’implantation actuelle du patrimoine dans son environnement naturel - plusieurs exemples de réalisation de ce type sur d’autres sites archéologiques en témoignent.
L’Association s’inquiète aussi des modifications météorologiques induites par la toiture de tôle et de leurs conséquences matérielles sur les maçonneries antiques : en été, celles-ci seront soumises à des températures plus élevées ; en hiver elles se trouveront maintenues dans l’ombre, ainsi possiblement exposées à un gel prolongé.
Par ailleurs, les eaux pluviales de la toiture seront rejetées dans les bassins, nymphées antiques, et cet aspect représente selon nous des dégradations supplémentaires du site : un risque d’érosion des bâtis du fait des eaux météoriques arrivant en grandes quantités, et une modification des équilibres naturels entre les eaux des bassins alimentés en partie par la nappe.
D’autres solutions de préservation et de restauration sont possibles. Elles devraient être mises en discussion entre les différents gestionnaires du site pour choisir la meilleure. Il en va de la valorisation de ce site, comme du respect des projets de recherche et d’enseignement ou d’apprentissage menés depuis des dizaines d’années sur le site des Vaux de la Celle.
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