L’abandon définitif par le Groupe la Poste du tarif livres et brochures, tarif compétitif permettant l’envoi pour les éditeurs et les libraires, mais aussi pour les particuliers ou les structures associatives, d’ouvrages en langue française à l’étranger est une très mauvaise nouvelle. Ce tarif pensé à l’origine il y a près de 22 ans pour favoriser le rayonnement de la culture française à l’étranger va disparaître en juillet 2025 pour les envois égrenés et dès janvier 2025 pour les sacs postaux.
La fédération des éditions indépendantes a fait part de son inquiétude réelle et sur les conséquences économiques induites liées à cette décision mais sans réel résultat dans l’immédiat.
Le groupe la Poste, dont l’État et la Caisse des dépôts restent les actionnaires majoritaires, négocie des tarifs préférentiels pour les plateformes de e-commerce alors même qu’Amazon, par exemple, a mis tout en œuvre pour contourner efficacement l’application de frais de port obligatoire pour les envois des livres. Le groupe renforce par cette décision, les géants de la nouvelle économie et ses multiples collaborateurs.
Ce faisant elle contribue à affaiblir les petites structures indépendantes et professionnelles.
Ces acteurs de l’économie locale et nationale vont être fragilisés au profit de modèles de consommation qui prospèrent sur la mise en concurrence de tout un chacun sous le mot d’ordre « tous commerçants ».
Pour nombre de libraires-bouquinistes indépendants l’envoi à l’international avec le tarif livres et brochures représente entre 15 et 20% du chiffre d’affaires.
Cette perte importante de revenus liée aux envois internationaux va entraver le fonctionnement de ces petites structures dans un contexte déjà très concurrentiel. Ces structures proposent aussi leurs services aux consommateurs locaux et nationaux comme intermédiaires diffuseurs. Certaines sont directement menacées de disparition.
Un nouveau tarif préférentiel étudié et réservé aux professionnels des métiers du livre, permettant au groupe La Poste de ne pas perdre de l’argent (comme il l’affirmait en 2018 à la commission des affaires culturelles) même s’il n’en gagne pas, sur les envois à l’International, serait le bienvenu.
Une voie médiane peut-être trouvée pour que le Groupe La Poste continue à être le partenaire du développement des professionnels indépendants sur nos territoires et l’acteur du rayonnement de la culture française à l’étranger.
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