Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
Trident
Destinataire(s) :
Mme la Présidente et Mme la Directrice du Trident, Scène Nationale de Cherbourg, M. le Député Maire de Cherbourg-Oct.
Malaise dans la culture…
Après l’émotion vient l’heure de la réflexion.
Nous avons pu lire dans les pages de la presse quotidienne locale ces derniers jours, des titres tels que « Coup de théâtre au Trident », « Règlement de compte à OK Trident » ou encore « Du rififi au théâtre Trident », mais quelle est donc cette histoire-là qui nous est présentée comme celle d’un banal conflit social entre la direction et ses salariés sur un ton qui pourrait inspirer la légèreté et la dérision ? Au-delà de la petite histoire et de la vive émotion qu’elle suscite chez tous ceux qui, ici ou là, condamnent la méthode (perquisition brutale et sans avertissement préalable des ordinateurs des salariés sous contrôle d’un huissier de justice) et la sévérité de la sanction immédiate et unilatérale (mise à pied à titre conservatoire et entretien préalable au licenciement), ce sont davantage les motivations avancées par la Direction qui nous interpellent.
- Concernant Arnaud Lepigoché, bien qu’aucune fraude n’ait pu être objectivée, et même si la réintégration a finalement été décidée par le Bureau de l’association, le maintien d’une sanction de 6 jours de mise à pied avec retenue sur salaire semble totalement injustifiée et laisse sans voix les nombreuses personnes qui le soutiennent.
- Concernant Angelo Piccininno, l’histoire mérite qu’on s’y arrête plus longuement tant elle est symptomatique d’un malaise qui au-delà de la seule question de droit social qu’elle suscite, nous invite à réfléchir – entre les lignes – sur les valeurs qu’elle met en cause.
Mardi dernier, alors qu’une foule de plus de 200 personnes s’est massée sur le parvis du théâtre, Angelo Piccininno est reçu par la Directrice et la Présidente du Trident lors d’un entretien préalable au licenciement. La foule, composée à la fois des salariés solidaires de leurs collègues, d’usagers fidèles, de membres du conseil d’administration ainsi que des nombreuses associations et compagnies de théâtre et de danse, résiste au froid, sans doute grâce à la colère qui l’anime, calme et déterminée. Tous attendent et remarquent la présence d’une caméra, braquée sur eux depuis le premier étage, non sans un certain agacement. Que reproche-t-on à ce directeur technique dont les qualités humaines et professionnelles sont appréciées de tous ? Chacun évoque son expérience et ses capacités à mobiliser une équipe technique dont le professionnalisme n’a rien à envier aux lieux de spectacle les plus illustres, très curieux de savoir ce qui peut justifier de telles mesures sans qu’aucun effort ait pu être tenté au préalable pour communiquer. 5 mails ! Rien de plus. Voilà ce qui est reproché : l’envoi de 5 mails à caractère jugé « pornographique » par la Direction, adressé par Angelo Piccininno à l’un de ses « subalternes ». La perquisition des ordinateurs, justifiée initialement par les suspicions d’intrusion dans l’ordinateur de la directrice, a permis de mettre la main sur ces mails personnels échangés entre le directeur technique et son régisseur son. Ainsi, le motif est passé de « suspicion de piratage informatique », à « utilisation abusive de matériel professionnel à des fins personnelles » mais, faute de charte informatique régissant l’usage d’Internet à la Scène Nationale, ce motif –devenu caduque, n’a pas été retenu. Finalement, ce que l’on reproche au directeur technique, c’est sa manière d’exercer sa fonction d’encadrement : le fait qu’un cadre technique envoie de tels mails à l’un de ses régisseu