Pour que tous les enfants puissent continuer à s'épanouir et à grandir à travers l'éducation artistique à l'école.
En juin dernier, au lancement de cette pétition, les élus de Fougères Communauté annonçaient leur volonté d'attribuer 1000 heures de TAP arts visuels et musique en temps périscolaire au détriment d'interventions pédagogiques dans les écoles primaires en temps scolaire, en milieu spécialisé et en Petite Enfance.
Depuis, malgré le mécontentement des parents et des enseignants, et sans concertation avec les équipes concernées, ce projet devient réalité puisque les Musiciens Intervenants et les Professeur d'Arts visuels ont reçu l'ordre de Fougères Communauté d'assurer 740 heures de TAP pour l'année 2015-16 à partir du 1er septembre.
Ceci annonce une très forte baisse des projets Musique à l'Ecole et des partenariats en Milieu Spécialisé et en Petite Enfance menacés par les Musiciens Intervenants ainsi que des interventions en Arts Visuels.
Les interventions artistiques en temps scolaire garantissent une égalité d'accès à la Culture pour TOUS les enfants et sont une porte d'entrée sensible pour découvrir le monde, se découvrir soi-même, s'exprimer et apprendre à vivre ensemble.
En tant que Fédération Nationale des Musiciens Intervenants-Bretagne, nous souhaitons interpeller les élus de Fougères Communauté afin qu'ils reviennent sur cette décision qui impacte lourdement la démocratisation et l'accès à la Culture pour tous les enfants. Nous souhaitons qu'ils maintiennent le volume d'heures jusqu'ici attribuées au dispositif Musique et Arts Visuels à l'Ecole dans tout le Pays de Fougères, reconnu pour sa réussite et sa dynamique depuis de nombreuses années.
Cette décision est une réalité sur le territoire du Pays de Fougères mais menace de nombreux autres territoires et disloque le dispositif Musique à l'Ecole, pour lequel l'Ille et Vilaine était un département pilote lors de sa mise en place en 1989.
La FNAMI-Bretagne est engagée depuis sa création pour l'accès de tous les enfants à la Culture via ce dispositif Musique à l'Ecole porté par les Musiciens Intervenants et les enseignants du Primaire. Voici, en quelques points, pourquoi cette décision remet en cause ces valeurs fondamentales et représente un gâchis pour l'ensemble des enfants :
1/ Les TAP ont été créés dans l'objectif d'apporter un plus aux enfants après l’école, mais ils ne doivent pas enlever de la qualité aux apprentissages réalisés en classe. C'est pourtant ce qui va se passer pour certains enfants du Pays de Fougères.
2/ Dans le cadre d'un TAP, un intervenant ne touche qu'une dizaine d'enfants de façon anecdotique (5 à 6 séances). Mais dans le cadre de la Musique à l'Ecole, un intervenant intervient sur des projets regroupant plusieurs classes pour des cycles d'une quinzaine de séances.
3/ Par les projets Musique et Arts Visuels à l'Ecole, les enfants donnent un sens aux apprentissages artistiques grâce à un approfondissement mené en classe par les enseignants dans d'autres domaines. Ce partenariat et cette mise en projet est inexistante dans les TAP.
4/ La Musique à l'Ecole permet aux enfants de découvrir des lieux culturels que certains ne fréquentent jamais. Le Musicien Intervenant est un médiateur entre le Conservatoire et les différents services culturels et l'Ecole. Les enfants peuvent ainsi se produire dans des Centres Culturels, rencontrer et être accompagnés par des musiciens professionnels ou des élèves du Conservatoire. Ceci est matériellement impossible dans le cadre des TAP.
5/ Les intervenants arts visuels et les Musiciens Intervenants sont également professeurs des Ecoles d'Art, notamment afin d'assurer les cours d'éveil et d'initiation pour les plus jeunes. Les contraintes horaires des TAP remettent en cause la qualité de l'offre au public (horaires moins adaptés à ces jeunes enfants et à l'organisation des familles).
6/ Par cette décision, le coeur du métier du Musicien Intervenant est remis en cause. Un Musicien Intervenant est un enseignant artistique qui développe des projets pédagogiques et artistiques en partenariat avec les enseignants du primaire ou les éducateurs des milieux spécialisés et de la petite enfance. Or, il est bien spécifié qu'un TAP ne doit pas être un temps d'apprentissage pour les enfants et qu'il ne doit pas aboutir à une finalisation. On assiste donc à un gâchis de compétences professionnelles.
POUR SOUTENIR L'ACTION DE LA FNAMIB POUR LE MAINTIEN DE L'EDUCATION ARTISTIQUE POUR TOUS LES ENFANTS, SIGNEZ !