Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
Hovig Ananian
Destinataire(s) :
Centre National de la Fonction Publique Territoriale
Depuis le 1er janvier 2010, l’organisation des concours de bibliothécaire et d’assistant qualifié de conservation du patrimoine et des bibliothèques est confiée aux Centres Départementaux de Gestion, alors que le concours de conservateur des bibliothèques relève toujours de la responsabilité du CNFPT. Cette répartition s’inscrit dans un mouvement de décentralisation qui crée de fortes inquiétudes parmi les personnels des bibliothèques. Nos inquiétudes se portent notamment sur la pénurie organisée depuis deux ans pour les concours de bibliothécaire et d’assistant qualifié, représentant le plus grand nombre de postes.
Or, à cette situation est venue s’ajouter la nouvelle de la simultanéité des épreuves des trois concours pour l’année 2011. Pourtant celui de conservateur était initialement prévu à une autre date et le nombre de postes ouverts est passé de 18 à 13 entre 2009 et 2010.
Ces mesures sont en contradiction avec les conclusions de l’enquête démographique sur les personnels des bibliothèques, commandée par le CNFPT lui-même, et publiée en 2001. Ce rapport indiquait que la structure de la population des professionnels laissait prévoir de massifs départs à la retraite entre 2001 et 2010, notamment parmi les catégories A. Cette tendance s’inscrivant dans le long terme, il préconisait un « véritable renouvellement des personnels d’encadrement », et les données fournies par l’enquête devaient « permettre la mise en place d’un meilleur ajustement du nombre de postes à ouvrir au concours ».
La concomitance des épreuves démontre une ignorance des réalités de la filière, puisque de nombreux candidats passent plusieurs concours pour se donner de meilleures chances de succès. C’est un déni du principe de libre accès aux concours de la fonction publique territoriale, qui nous fait craindre que l’ajustement du nombre de postes évoqué dans le rapport soit prévu à la baisse pour toutes les catégories de personnel.
De plus, les scénarios d’avenir les plus intéressants pour la profession et pour les usagers, présentés dans l’étude du Ministère de la Culture Bibliothécaires en Prospective parue en 2006, prévoient une élévation du niveau de formation initiale des adjoints du patrimoine et des assistants recrutés. Cette formation n’a déjà plus de commune mesure avec celle d’il y a trente ans, et la pluralité des tâches effectuées s’est considérablement étoffée. Il est regrettable que cette évolution positive ne soit pas encouragée par un accès facilité aux concours.
Toutes ces mesures ne peuvent que dégrader la qualité du service de lecture publique, alors même que la profession s’organise pour faire face à de multiples défis, dans une société de l’information en pleine mutation. C’est pourquoi nous revendiquons un retour à une organisation des concours plus rationnelle : des sessions à intervalles réguliers, des épreuves à des dates différentes et un nombre de postes ouverts adapté au contexte démographique.