Plaidoyer pour un vieux baraquement US (1917 - 1919)
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Auteur(s) :
Marie-Hélène Maire, Fondatrice de l'Association mémorielle de la Grande Guerre
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Destinataire(s) :
Madame la Ministre de la Culture et de Monsieur le Président de la région Champagne-Ardenne
La pétition
Mise à jour
Les pétitionnaires de la présente, de tous âges, toutes convictions et origines, animés avant même le devoir de mémoire par un fort sentiment de reconnaissance envers ceux qui sont venus offrir leur jeunesse ou leur vie dans l’espoir que leur sacrifice serait la rançon librement consentie d’une paix mondiale définitive, demandent le sauvetage et la réhabilitation dans un but culturel ou social du dernier baraquement du camp américain des US TANK CORPS de BOURG (Haute-Marne).
À partir d’avril 1917, les Etats Unis, déjà logistiquement et financièrement impliqués depuis deux ans dans le conflit, se battent aux côtés de l’Entente, par idéal de Liberté, pour la Civilisation et l’Humanité. 1 906 000 soldats américains vont rejoindre progressivement les quelques volontaires présents depuis le début du conflit.
Le matériel et l’armement, de même que les instructeurs pour préparer les troupes à la guerre de tranchées, ont surtout été fournis par la France et l’Angleterre.
Les forces américaines en Haute-Marne Afin de compléter la formation des troupes américaines qui arrivaient en France, le Général Pershing a rassemblé autour de Chaumont un nombre impressionnant d’écoles :
- l’école d’état-major à Langres, - l’école des interprètes à Biesles, - l’école du génie au fort de Saint-Menge, - l’école des ponts à Bannes, en bordure du lac, - l’école de la guerre chimique sur les communes de Choignes et de Chaumont.
En outre, le (nouvellement promu) capitaine Patton se voit chargé de créer l’école américaine des chars légers à Langres (light tank school – 311eTANK CEN TER), tout en prenant le commandement du centre d’entraînement des tanks n° 302, qu’il installe quelques kilomètres plus au sud, à Bourg.
Il fut un temps dans cette période où il y eut en Haute-Marne plus de soldats américains que d’habitants. II Des Poilus chez les Sammies Beaucoup de Français, après leur démobilisation, ont été employés dans les camps américains, selon leurs compétences et spécialités, dont des mécaniciens, expérience qui orienta leur retour à la vie civile.
En particulier, nombre d’entre eux, après la liquidation du camp de Bourg, ont « reconverti » la flotte impressionnante de véhicules laissés sur place pour les réaffecter à une utilisation civile. Certains devinrent artisans transporteurs à Langres, Longeau et bien d’autres communes.
Ce fut le cas pour Albert LANG (classe 16) qui s’installa à cette époque en créant une des (la ?) première(s) entreprise(s) artisanale(s) autorisée de l’Avenue Turenne à Langres, implantée dans le polygone exceptionnel du camp retranché « à 325 m du saillant du bastion 3 et à 390 m du saillant du bastion 4 de la citadelle, par permission spéciale du génie (en date du 30 mars 1925) «sous la condition imposée par le décret du 10 août 1853 (sur les zones de servitudes), que le sieur LANG souscrira préalablement l’engagement de démolir cette construction sans indemnité en cas de guerre».
La création de nouveaux polygones exceptionnels dans les zones de servitude de l’enceinte de la ville et de la citadelle le 6 Août 1925 ouvrit ensuite le site à l’implantation d’autres activités.
Cette vaste construction « hangar en bois et agglomérés de mâchefer de 31 m de long sur 10 m de largeur et 6 m de hauteur sous faîtage avec couverture en tôles ondulées », a elle aussi un glorieux passé militaire puisque baraque rachetée (5000 francs de l’époque) et transplantée à Langres après la liquidation des impressionnants stocks américains en 1920. (La charpente (photo d'introduction) est particulièrement intéressante :"ferme traditionnelle à entrait retroussé, sans poinçon, avec 2 liens").
Ce vieux baraquement US, démobilisé en même temps que ses soldats, après 62 années de bons et loyaux services artisanaux dans le transport et la réparation en électricité automobile (le dernier artisan Pierre Maire est décédé en 1987), est menacé de disparaître. Ce que le temps n’a pas pu détruire, la bêtise peut en venir à bout.
Ce local, qui a traversé tant bien que mal deux guerres, des tempêtes et le vandalisme aveugle, fait heureusement l’objet d’une étude de réhabilitation.
Le bâtiment ne doit pas tomber : si, extrêmement nombreux ont été les baraquements dispersés dans tout le département et à l’extérieur à la liquidation des camps, beaucoup ont été démantelés pour finir en hangars agricoles, poulaillers ou cabanes de jardin; rarissimes sont ceux qui ont conservé leur aspect d’origine ; quelques uns ont gardé l’intégralité de leur structure, rhabillée d’un bardage et de tuiles qui les ont maintenus quelques décennies, avant d’être menacés par l’urbanisme qui ne voit jamais très loin.
Outre cette ossature malgré tout préservée par le temps, les atouts de ce bâtiment sont nombreux, dont sa situation et sa vocation de local artisanal.
Le projet est donc à la fois très ambitieux et très simple, réhabiliter ce grand local autour de son ossature bois (valorisant ainsi les techniques de la filière bois), dans les normes optimales actuelles de l’écoconstruction, à finalité de :
- Réaliser un conservatoire de la Grande Guerre en Haute-Marne, afin de présenter à tous les publics l’histoire de la population civile, liée entre autres à la présence des forces expéditionnaires, - Pour rendre viable l’entretien du local, offrir à de jeunes artisans ou entrepreneurs désireux de s’installer des cellules modulables en loyer modéré. Avant même le devoir de mémoire, un fort sentiment de reconnaissance anime les sympathisants de tous âges et de toutes origines à cette idée.
Une première étude, d’opportunité, va être lancée en mars 2011, mais la décision finale reviendra aux élus locaux, et le temps presse en regard de la vétusté du local et de visées d’investisseurs privés sur le site.
Les pétitionnaires se prononcent contre la destruction de ce dernier bâtiment et pour sa réhabilitation pour l’intérêt général. L'association est ouverte à tous conseils de professionnels de l'architecture en bois, toutes suggestions et propositions pour la diffusion de son projet (éventuellement aux USA) et l'élaboration de la thématique du conservatoire de la Grande Guerre.
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Le type est intéressant, il en existe probablement d'autres mais où et dans quel état ? L'entrait retroussé est moisant pour laisser passer le poinçon qui semble de la même hauteur que la ferme. Probablement une modification partielle, possible dès la conception, conservant les autres caractéristiques de la ferme.