Non à la suppression de l'option arts plastiques de détermination en seconde

Nous refusons le remplacement de l’option de détermination arts plastiques par une option facultative en seconde, comme le présente le texte de la réforme de Luc Châtel. En effet, sous cet apparent changement d’étiquette sans conséquence, se profilent d’importants déficits, tels ceux énoncés ci-dessous :

— Déficits en offre d'enseignement :

Actuellement, dans la configuration optimale de l’enseignement « arts plastiques » en lycée, les élèves ont droit à :
Une option de détermination (3H) qui est intégrée à l’horaire de base de chaque élève
Une option facultative (3H), que tout élève non inscrit en détermination peut prendre, à côté de ses options (maths ou SES), et qui n’existe que dans certains lycées.

Dans la réforme, sous l’appellation « arts plastiques », il ne reste plus qu’une option facultative de 3H.

— Déficits en stabilité : l'option facultative peut être supprimée dès la plus petite réduction de Dotation Globale Horaire, dans un contexte de pénurie.

— Déficits en clarté : l'enseignement exploratoire « création artistique » d’1H30, que l’on fait miroiter comme un possible cours d’arts plastiques, pourra être assuré par n'importe quel enseignant motivé. C’est la porte ouverte aux intrigues auprès du chef d’établissement, dont les pouvoirs seront accrus avec la réforme.

— Déficits en exigence d'enseignement : l’option facultative a une image marginale, et s’ajoute aux 28H30 de l’horaire de base de chaque élève.

— Déficit symbolique : alors que les autres disciplines artistiques sont individuellement citées, les arts plastiques ne sont nulle part mentionnés dans le texte de la réforme, bien que cet enseignement possède un Capes, une agrégation, et qu'il soit présent dans un très grand nombre d'établissements.
Pour un discours qui veut faire croire à une revalorisation de la filière littéraire, plusieurs questions se posent. Combien d'élèves accepteront d'ajouter trois heures à leur emploi du temps en seconde ? Combien de classes de L (1ere et Tale) compterons nous, privées qu'elles seront du « vivier » de l’option de détermination de la Seconde ? Combien de postes d'autres disciplines vont être, à court terme, supprimés ?
Nous refusons cette pseudo - revalorisation qui favorise le saupoudrage culturel, en détruisant des enseignements artistiques approfondis et déjà existants.

Nous vous remercions de nous aider à maintenir un enseignement artistique de qualité dans les lycées et
au-delà.
Merci de votre signature!
Collectif des Professeurs d'Arts Plastiques de l'Académie de Versailles