Pour une vraie place des littératures en langues régionales dans les programmes scolaires !

Chères et chers soutiens à notre pétition,

Depuis notre dernière communication ici même, fin novembre, plus de mille nouvelles signatures sont venues témoigner de votre engagement.

C’est sans doute que notre action a encore gagné en visibilité et que sa légitimité, son utilité, apparaissent toujours un peu plus aux yeux du public. Depuis fin novembre, en effet, et l’annonce que nous faisions de notre lettre ouverte à M. Amin Maalouf, les choses se sont quelque peu précipitées.

Tout d’abord, Amin Maalouf, justement, secrétaire perpétuel de l’Académie française, a non seulement eu la courtoisie de répondre à notre lettre ouverte, mais encore a estimé utile de nous inviter pour dialoguer avec lui. Une délégation de notre collectif a donc été reçue à l’Institut de France le 18 décembre, et nos échanges très cordiaux ont abouti au soutien personnel d’Amin Maalouf à notre cause, ainsi qu’à l’expression de son optimisme quant aux chances que celle-ci soit entendue par les décideurs. Faire en sorte que tout élève dans notre pays, dans son cursus scolaire, puisse aborder les littératures de France écrites dans d’autres langues que le français (et traduites justement en français) a paru souhaitable, bénéfique et réalisable au secrétaire perpétuel.

Nous savons pertinemment, toutefois, que le chemin pour parvenir au but est encore long et hérissé d’obstacles. Cependant, le soutien d’une telle personnalité est on ne peut plus symbolique et précieux. Monsieur Maalouf, pour que nous puissions avancer sur ce chemin, nous a confié une tâche précise, à laquelle nous travaillons ardemment : constituer un corpus de textes littéraires représentatifs de notre diversité linguistique, de Métropole et des Outre-mer. Nous le lui remettrons au terme de nos travaux et pourrons alors passer à une phase suivante de notre action, avec son appui.

Plusieurs médias (France Inter, Sud-Ouest, France Bleu, Parents, Le café pédagogique…) ont donné quelque écho à la rencontre du 18 décembre. C’est aussi un signal positif pour notre cause. Et il est urgent que le grand public et les autorités prennent conscience de ce qui se joue : au-delà de notre action qui concerne directement le patrimoine littéraire, c’est aussi le sort même de nos langues menacées que nous gardons à l’esprit et qui reste une priorité. Si l’on veut que ce patrimoine littéraire reste vivant et créatif, si l’on veut que notre diversité culturelle continue de prodiguer ses richesses à la France et au monde, il faut faire preuve de volontarisme. Et vous, chers signataires, avez toute notre reconnaissance pour le soutien que vous nous apportez. Vous pouvez encore nous aider pour faire progresser cette cause que vous avez faite vôtre en signant la pétition : la diffuser sur les réseaux sociaux et collecter, autour de vous, de nouvelles signatures.

Nous vous souhaitons – un peu tard ? – une belle année 2025, une année que nous essaierons de rendre plus belle encore en faisant avancer notre lutte.

Merci.