Beaucoup de personnes ont depuis longtemps renoncé à la cantine pour des raisons diverses (pas le temps si on finit à 12h15 et on reprend à 13h15, trop cher, trop bruyant, pas reposant, menus ne leur convenant pas, raisons personnelles, etc.). Ces personnes sont privées de la subvention ENAC à la cantine et n’en bénéficient pas non plus sous une autre forme (tickets restaurant…).
Depuis des mois, les conditions d’accueil sont insupportables. La fermeture d’une chaîne ne pouvait pas être compensée par la cafétéria qui avait déjà une fréquentation importante, liée au service de restauration rapide qui complétait l’offre « traditionnelle ».
La faute à la malchance ? Le food-truck présent devant l’ENAC depuis des années a été chassé début janvier.
Comme si ce n’était pas suffisant, la direction de l’ENAC a choisi un logiciel « porte-monnaie » qui ne permet pas de recharger son compte à la caisse, rallongeant ainsi, le temps entre la sélection du plat et le moment ou on le mange, froid !
Il en résulte des files d’attente dont la longueur est incompatible avec une coupure méridienne de 1 heure (entre les cours du matin et de l’après-midi) et qui commencent avant midi, puisque bon nombre de personnes essaient d’anticiper cette situation.
Il est bien visible que le personnel de service Elior fait son possible pour que cela se passe au mieux et que la solution n’est pas à chercher de ce côté.
La phase des travaux commencée fin mars 2023 s’est traduite par :
- le déplacement des salles du restaurant dans la « salle bleue » à côté de la cafétéria,
- le déplacement des comptoirs de sélection des plats dans la même salle,
- le démontage de l’espace grillade avec la perte de choix qu’il en résulte,
- le démontage d’une partie de « la plonge »,
- le passage à de la vaisselle en carton pour toute la durée des travaux,
- la réduction de la taille des assiettes.
Les conséquences sont catastrophiques pour tous les points suivants :
L’élaboration des plats, le lavage des couverts et des plateaux sont faits à l’étage, alors que les comptoirs de distribution, la collecte des plateaux et des couverts sont au rez-de-chaussée. Il en résulte un va-et-vient permanent du personnel d’un étage à l’autre, inacceptable dans la durée.
De plus, même sans les assiettes et les verres la capacité de la plonge, partiellement démontée, ne permet pas au personnel de laver les plateaux et les couverts dans le temps imparti !
La vaisselle se finit à la main par une personne qui ne peut pas utiliser le lave-vaisselle !
Comment envisager cela dans la durée ?
Comme si cela ne suffisait pas, durant la matinée de vendredi 7 avril, les salarié·es se sont retrouvé·es dans un nuage de poussière qui sentait le brûlé ainsi que des odeurs chimiques qui sortaient de la zone confinée des travaux, sans aucune explication sur les causes et les conséquences liées à cette exposition.
Ils/elles n’en connaissent pas les risques sanitaires (présence d’amiante ?), l’ENAC leur doit une explication et une protection médicale !
Au moment où notre ministère de tutelle impose de la vaisselle non jetable aux entreprises de restauration rapide (MacDo, Kfc et autres…), le démontage d’une partie de la plonge nous oblige à utiliser des assiettes jetables durant tous les travaux. De plus, ces assiettes théoriquement recyclables sont jetées dans la poubelle à déchets.
Ce n’est pas écologiquement responsable, cela aurait pu s’envisager une paire de semaines pour un dépannage, pas sur plusieurs mois !
Pour finir, cela partait peut-être d’une bonne intention (gaspillage alimentaire ?) et les portions ont été réduites dans nos assiettes mais pas les prix. Pour certain·es élèves, le repas de midi est structurant dans leur alimentation, le seul vrai repas de la journée. Cette première réduction leur était déjà préjudiciable, c’était sans compter la réduction de taille d’assiette liée au passage à la vaisselle en carton. Les portions sont maintenant insuffisantes pour pas mal de monde et la commission cantine doit y remédier.
S’il était possible de constituer un repas à son goût avant le début des travaux, la perte de l’offre de l’espace « grillade » réduit considérablement le choix des plats dans la salle bleue. C’est maintenant insuffisant, il faut trouver une solution.
La mise en place de locaux temporaires adossés à l’arrière de la salle bleue et une organisation du travail pour assurer :
le retour de la vaisselle non jetable pour la restauration normale,
le lavage de la totalité de la vaisselle dans des conditions de travail décentes pour le personnel ELIOR,
la limitation des aller/retour incessants du personnel ELIOR,
le retour de l’offre grillade au rez-de-chaussée.
Le retour du tri effectif au niveau de la plonge, identique à ce qu’il était à l’étage,
Le retour de portions de taille suffisante pour un repas structurant « adulte »,
Le retour de la possibilité d’alimenter son compte :
lors du passage en caisse, par les différents moyens de paiement (espèce, chèque, carte bancaire),
par une borne, pour limiter les attentes en caisse.
Une organisation pour que les files d’attente permettent de se restaurer dans un temps compatible avec la pause méridienne des élèves et des enseignant·es.
Dans un second temps, la consultation des personnels sur les sujets :
les différentes formes de subvention (ELIOR, tickets restaurant…),
la répartition de l’admission (partie fixe et répartie sur le repas).
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