NON à la destruction du centre-ville historique de La Crau !
OUI à la sauvegarde de l’âme de notre village !
Tous concernés !
Le saviez-vous ?
Le maire a pour projet de détruire une grande partie des maisons de village de l’avenue de la Libération (cf. encart du mensuel municipal de novembre 2023) pour, selon ses dires, y implanter des immeubles et des commerces.
Tous concernés et, en premier lieu, les personnes résidants dans ce secteur. Les propriétaires seront expropriés et les locataires déménagés… Enfin, ceux qui y vivent encore. Car, à coups de prétextes fallacieux et à force de pressions à la vente ou au départ, plusieurs ont cédé et ont déjà quitté leur logement. Il suffit de regarder toutes ces maisons condamnées, voire murées, certaines depuis plus de 10 ans (et pour combien d’années encore ?) pour en prendre conscience.
Les « anciens » Craurois aussi sont concernés, eux qui se souviennent et apprécient le cœur et l’âme de leur village.
Les maisons de village, de construction traditionnelle, datent pour certaines de 1891, voire encore avant. En raison de la présence du Béal, elles n’ont pas de fondations en béton. Elles sont à la fois solides et fragiles. Elles forment un bloc, se soutenant les unes et les autres. Leurs murs mitoyens sont des murs communs. Parfois même, une poutre appartient à deux maisons. La destruction d’une seule d’entre-elles entraînera des dommages évidents sur les maisons voisines. Il suffit de se souvenir que la destruction de la dernière maison de l’avenue de la Libération, celle de M. BONIFAY, a entraîné l’effondrement d’une partie de la maison attenante.
L’ancienne mairie est un très beau bâtiment qui mériterait d’être sauvegardé pour son patrimoine. Et, si le maire envisage ces travaux en arguant de la mise en valeur du Béal, pourquoi a-t-il permis la construction d’immeubles sur ce cours d’eau face à l’ancien moulin ?
Les « nouveaux » Craurois également, qui ont choisi de s’installer à La Crau pour sa qualité de vie, sa tranquillité et son charme. Par la construction d’immeubles (R+3, heureusement et merci à la station marine !), et par conséquent la densification et la diversification du centre-ville, notre commune connaîtra tous les désagréments des autres (délinquance, incivilités, nuisances sonores, etc.)
Les commerçants, qui ont déjà des difficultés en raison du prix élevé des baux commerciaux et de la proximité des grandes surfaces (Carrefour Market, Lidl et plus récemment Leclerc). Plus de commerces signifiera plus de concurrence dans un secteur déjà difficile.
Les amoureux de la nature, enfin, car la plupart de ces maisons accueillent de très nombreux nids d’hirondelles, nous en avons recensé 84, qui sont donc voués à disparaître. Une espèce en danger, protégée par la loi, les nids y compris, au titre de l'article L411-1 du code de l'environnement (article issu de la loi du 10 juillet 1976 sur la protection de la nature). Il est donc interdit de détruire ou d'enlever un nid d'hirondelle, même en dehors des périodes de présence de ces espèces!
Selon la Ligue de Protection des oiseaux, « chaque année, de nombreux nids d'hirondelles […] sont détruits ou déplacés au nom de travaux d'aménagement […]. Cela perturbe ces oiseaux au retour de leur migration hivernale puisqu'ils ont tendance à revenir aux mêmes nids. C'est un facteur important du déclin alarmant de ces espèces ».
Si le maire s’en soucie, il se garde bien d’en parler….
Le maire dit que cet aménagement a toujours été prévu, qu’il ne s’en est jamais caché. Mais ses projets sont fluctuants, suivant les opportunités et son humeur ?
Pour preuve,
La première habitation préemptée fut, il y a de nombreuses années, l’ancienne boulangerie de Mme ALLEGRE. Avec la destruction d’un petit nombre d’habitations environnantes, le projet était d’agrandir l’impasse Audibert pour créer un petit parking à l’arrière…
Ensuite, il fut question de détruire l’ancienne mairie, vétuste, une partie du patrimoine historique de La Crau, abritant notamment le Club Culturel Social Craurois
(En parlant d’associations, qu’est-donc devenu le projet du château, racheté il y a bien longtemps et laissé tel quel (hormis sa clôture) alors qu’il devait accueillir associations, mariages, etc… Il tombe en ruines !)
Puis, des maisons situées sur la partie droite de l’avenue du Général de Gaulle et de l’avenue de la Libération pour agrandir les voies de circulation… (Apparemment, plusieurs maisons de l’avenue du Général de Gaulle seront épargnées sur la dernière mouture)
Le projet suivant prévoyait de détruire toute la partie droite de l’avenue de la Libération. Mais, face au tollé d’un membre du conseil municipal, propriétaire de plusieurs maisons dans cette avenue, il a été modifié et épargne certaines maisons…
Et, aujourd’hui, ce sont donc toutes les habitations du début de l’avenue de la Libération ainsi qu’une partie de celles de la rue du Moulin et de l’impasse Audibert qui sont touchées…
Alors, attention à ceux qui penseraient ne pas être concernés… Puisque le projet évolue constamment, qui sait ? Et puis, après ce projet-là, où s’arrêtera-t-il ?
Il dit également que tout le monde est informé. Le plan d’urbanisme (mais qui le consulte ?), des réunions d’information dans le quartier (dont nous n’avons jamais eu connaissance). Qui était donc au courant ? Pas les principaux concernés en tout cas qui tombent des nues…
Il promet aux propriétaires un rachat au prix du marché (hum…) Que ce soient des maisons de famille, héritées de génération en génération ou des maisons acquises, leur prix de de rachat ne permet pas d’acquérir un bien équivalent en centre-ville de La Crau, ni même à La Crau tout simplement, le marché de l’immobilier ayant flambé…
Il promet aux propriétaires une priorité sur les appartements de ces nouveaux immeubles, au prix du marché, évidemment. Ce qui rend donc inenvisageable l’achat d’un appartement avec la somme versée pour leur maison. Dans tous les cas, entre le rachat de la maison et la possibilité de s’installer dans un appartement nouvellement construit, il va se passer de nombreux mois, voire des années. Où veut-il que ces personnes vivent en attendant puisque leur lieu de vie convoitée par le maire est leur résidence principale ?
Sans compter que c’est demander à des personnes vivant tranquilles dans leur maison, sans souci de voisinage, d’accepter d’aller vivre en appartement. Fin de l’indépendance et de la tranquillité.
Grâce à un taux de 40% de logements sociaux dans ces immeubles, il obtiendra la déclaration d’utilité publique et augmentera la part de ce type de logements dans la commune pour atteindre l’objectif imposé et, à terme, ne plus être «à l’amende ».
Il justifie son projet par la crainte d’une paupérisation du centre-ville. Paupérisation, c’est-à-dire appauvrissement continu du quartier. Or, c’est justement à cause du rachat de maisons, condamnées, murées et laissées inoccupées pendant des années que le quartier s’affaiblit et perd sa force vitale. Une autre option était d’aider à la réhabilitation plutôt que choisir la destruction…
Il nous dit que nous nous y retrouverons, car nos maisons perdront de leur valeur à cause de cette « paupérisation ». Le quartier sera refait à neuf et peut-être agréable à vivre sauf que nous n’y vivrons plus puisque nos maisons auront disparu et que nous n’aurons plus les moyens de vivre à La Crau. Donc, non, nous ne nous y retrouverons pas !!!
Il justifie aussi son projet en raison de la congestion de la circulation dans ce secteur. Mais, hormis en période de travaux qui bloquent les voies de circulation ou les jours de marché, nous sommes bien placés pour voir au quotidien qu’il n’y a pas de congestion de circulation !
Il le justifie également en soulignant les difficultés de stationnement. Les futurs immeubles prévoiront des places de stationnement pour leurs résidents et de petits parkings devraient être construits plus loin sur l’avenue. Or, il s’avère que les difficultés de stationnement sont accrues à chaque nouvelle construction d’immeuble. D’abord avenue du 8 mai 1945 puis ensuite rue Corneille. Car si, effectivement, une place de stationnement doit être prévue pour chaque logement, la grande majorité des familles disposent d’au moins 2 voitures, dont une dort forcément dans la rue. Augmenter la densité de population en construisant des immeubles ne résoudra en aucune manière les problèmes de stationnement, s’ils existent…
Vient en dernier recours, l’argument « massue », celui qui clôt la discussion :
Il privilégie le bien collectif et ne peut prendre en compte les situations individuelles (Bref, tant pis pour nous).
Il est donc légitime de se demander quelles sont les vraies motivations de notre maire. Pourquoi veut-il détruire le centre-ville de La Crau, laisser les promoteurs construire des immeubles et transformer notre commune, à laquelle il se dit tellement attaché, en une ville comme les autres, sans chercher à conserver ce qui fait son charme et sa qualité de vie ?
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