De quoi parle-t-on ?
Les étudiants de l’Université Côte d’Azur viennent d’apprendre que les modalités d’évaluation de la compétence écrite (écrit+ langue française) du second semestre de l’année 2020-2021 ont été durcies comme suit :
- Points négatifs équivalents à -0,5 pt par mauvaise réponse
- Pas de retour en arrière possible dans le QCM en ligne
- 45 questions en 45 minutes, soit une minute par question.
Qu’est-ce que cela signifie ?
Ces nouvelles modalités rendent difficile le bon déroulement de cette épreuve. En effet, le temps imparti étant court par rapport au nombre de questions et à la possible difficulté des questions (notamment pour les niveaux avancés de L2 et L3), l’ajout de points négatifs aussi importants avec l’impossibilité de retour en arrière, augmentent énormément la difficulté de cette épreuve. Or, rappelons que le poids de sa note est équivalent à ceux des autres enseignements fondamentaux des différents parcours, ce qui rend d’autant plus incompréhensible ce changement de modalités. De plus, pour des raisons de cohérence formative il semble absurde de modifier ces modalités en cours de cycle, c’est à dire pour les étudiants de niveau L2 et L3.
En outre, ces modifications pouvant affecter considérablement les moyennes du second semestre des étudiants, et fine la moyenne à l’année, elles nous semblent alors disproportionnées.
Notons que ceci est d’autant plus injuste pour les étudiants non-francophones, qui pour la plupart n’ont pas pu bénéficier de soutien adéquat dû à des emplois du temps trop lourds (impossibilité d’assister aux séances d’accompagnement en lien avec certains parcours « chargés » en termes de volume horaire, ou cela causé par le fait que certains étudiants sont dans l’obligation de travailler pour pouvoir effectuer des études supérieures). Ces modalités paraissent alors accroître le caractère discriminatoire de cette épreuve.
Enfin, ces enseignements étant dispensés entièrement en ligne sur une plateforme internet, cela suppose de pouvoir accéder à des équipements informatiques et à une bonne connexion internet. Pour autant, la crise sanitaire a mis en lumière les difficultés de beaucoup d’étudiants dans ce domaine, et les solutions apportées n’ont pas suffi, et ne suffisent toujours pas, à régler tous les problèmes de fracture numérique. Pour donner un exemple, plusieurs bibliothèques universitaires se sont retrouvées à court d’ordinateurs portables de prêt lorsque la demande ne disparaissait pas.
Pourquoi cette pétition ?
Pour toutes ces raisons nous transmettons aujourd’hui cette pétition dans le but de modifier les modalités d’évaluation de cet enseignement, afin d’en diminuer fortement le caractère discriminatoire. Nous demandons alors que les points négatifs soient moins importants, mais nous nous interrogeons également sur le temps imparti au regard du nombre de questions à traiter...
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