À l'attention de Monsieur Richard Smith, sous-préfet de Metz et secrétaire général de la préfecture de la Moselle.
Je me permets de solliciter de votre haute bienveillance l’examen de ma demande de délivrance d’une carte de résident pour ma mère « vie privée et familiale » mention parent « d’enfant français ».
Par la présente, je souhaite vous faire part des éléments susceptibles de vous permettre une meilleure appréciation de ma situation.
En effet, je suis un ressortissant algérien de nationalité française, exerçant le métier d’éducateur spécialisé travaillant avec les enfants en difficulté placés par le juge. Ma situation est un peu délicate et nous avons un problème concernant ma mère, arrivée en France en 2017. Nous avons décidé de la garder avec nous parce qu’il n’y a personne pour prendre soin d’elle en Algérie. En plus de cela, la plupart de ses enfants sont de nationalité française et elle a même ses petits-enfants ici.
Monsieur le Préfet, il n’y a personne pour s'occuper d'elle en Algérie à part nous. Nous ne pouvons pas l'abandonner là-bas !
Nous avons fait plusieurs demandes auprès de la préfecture de Metz mais nous n’avons eu que des refus. Le mois de mai, nous nous sommes présentés à la préfecture et avons été reçus par une responsable qui a promis à ma mère un titre de séjour en lui disant de refaire la demande bien comme il faut et qu’elle en avait le droit. Nous avions l'espoir, nous étions tous contents. À la fin de compte, nous avons reçu un refus et une obligation de quitter le territoire français. Monsieur le Préfet, ma mère, c'est vrai qu'elle est âgée, mais elle n’a rien fait de mal ! Ce n'est pas une délinquante.
Elle ne veut rien de spécial à part rester auprès de nous, ses enfants et ses petits-enfants.
Nous aussi, nous souhaitons cela et je prends la responsabilité de la prendre en charge. Je serai responsable pour tous ses besoins. Monsieur le Préfet, je vous assure que ma mère a plus d'attachement ici qu'en Algérie, surtout après le décès de mon père. Il n'y a personne pour prendre soin d'elle sauf nous. Ma mère a séjourné en France de manière régulière depuis son arrivée, bien intégrée, parlant très bien le français et comprenant très bien aussi !
Son installation définitive en France ne faisant aucun doute, solliciter une carte de résident est un choix naturel et conforme à sa volonté. Ce choix est notamment justifié par ses liens personnels et familiaux en France, l’ancienneté de sa résidence ainsi que son insertion familiale qui se confirme avec des preuves si vous le souhaitez, monsieur le Préfet ! Je travaille dans le social depuis 2008, et tous mes frères et mes sœurs travaillent et sont de nationalité française.
En plus des éléments mentionnés, je tiens à souligner ici notre profond attachement à la société française et notre totale adhésion à ses valeurs. Ma mère tient également à réitérer son engagement à respecter les valeurs fondamentales de la République française.
Vivant depuis bientôt 8 ans en France, monsieur le Préfet, ma mère n'a fait l’objet d’aucune condamnation et ne constitue en aucune manière une menace à l’ordre public. À son âge, lui demander de quitter le territoire français en sachant aussi que ma mère est à notre charge totale, moi et mes sœurs et mes frères.
L’obtention d’une carte de résident ne fera que confirmer et renforcer la stabilité de sa situation à plusieurs égards. C’est, en effet, une garantie de la régularité permanente de sa situation administrative vis-à-vis de la société, mais aussi vis-à-vis de nous, ses enfants. Nous ne sommes vraiment pas bien à cause de cela ! Avant le décès de mon père, c'était lui qui s'occupait d'elle. Après son décès, nous étions obligés de descendre en Algérie, parfois même de quitter le travail à cause de cela. Depuis son arrivée, tout va bien. Nous retournons rarement là-bas vu qu'elle est ici à côté de nous pour veiller sur elle.
En plus de cela, il y a ses petits-enfants ici qui sont attachés à elle. Monsieur le Préfet, nous ne pouvons pas abandonner notre maman. Je sais que vous avez un cœur, et vous comprenez ce qu’est une maman.
Je demande votre aide, s'il vous plaît, et vous demande de bien vouloir revenir sur ce refus.
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