Pétition
6.270
signatures
Avec 3 730 signatures de plus, cette pétition aura plus de chance d'être victorieuse. On y est presque !
Auteur :
Auteur(s) :
Gabriel GONNET
Collectif dont le harcèlement à l'école
g.gonnet@lacathode.org
Destinataire(s) :
À : Mr le Ministre de l’Education Nationale, Mr le Ministre de la Santé, Mme la Ministre de la Cohésion sociale, Mr le
À : Mr le Ministre de l’Education Nationale, Mr le Ministre de la Santé, Mme la Ministre de la Cohésion sociale,
Mr le Président de la HALDE, Mme la Défenseure des Enfants
Nous souhaitons par la présente attirer votre attention sur la question des enfants harcelés à l’école, maltraitance à l’origine des phénomènes de « souffre-douleur » ou de « bouc-émissaire ». Nous saisissons donc vos instances afin de trouver des solutions précises et concrètes pour protéger ces jeunes et l’ensemble de la communauté éducative.
Notre intention est également de sensibiliser l’opinion publique, les médias, les acteurs de la communauté éducative (parents comme enseignants), les politiques et les institutions.
Le phénomène du harcèlement entre pairs dans l’espace scolaire est devenu tellement fréquent qu’on ne peut plus faire mine de l’ignorer… Quelle que soit la sociologie de l’établissement, 15 % des élèves environ (9% en tant que victimes, et 6% en tant qu’auteurs) sont concernés régulièrement par ces phénomènes entre pairs d’humiliations par violences verbales, ou physiques, répétées, insistantes, qui entament la confiance des victimes en l’école, et en eux – mêmes.
Les conséquences sur les souffre-douleur sont désormais bien connues : perte d’estime de soi, repli social, baisse de l’efficience scolaire, refus scolaire (un quart des élèves absents chroniques ne peuvent entrer à l’école parce qu’ils ont peur), phobie sociale, dépression, violence contre soi (conduites à risque et conduites addictives, prises de risques sexuels, tentatives de suicide), violence contre l’autre (les victimes de violence ont près de 5 fois plus de risques de devenir auteur de violences envers les autres).
La « loi du silence » contraint à la fois les victimes et les témoins de ces brimades : on ne fait que peu appel aux adultes, par peur de ne pas être pris au sérieux, et par peur des représailles, mais aussi par un consensus latent qui désigne la victime comme coupable de la situation, ce qui nourrit chez cette dernière un fort sentiment de honte (le sentiment d’être « nul ») qui alimente la marginalisation et réamorce les brimades.
Prévenir ces situations si désastreuses pour les victimes comme pour tout le public scolaire, consiste avant tout à mieux les repérer, à améliorer la qualité des interventions, à valoriser les ressources, mais aussi à mettre en place des dispositifs aptes à briser les enchaînements avant que ces violences ne s’installent, comme inéluctables.
Notre collectif, réunissant des acteurs du champ éducatif mais aussi du soin psychologique et psychiatrique, invite à l’ouverture d’une réflexion nationale sur cette question, afin que la communauté des adultes ne passe plus « à côté » d’un phénomène devenu à la fois banal et grave, pour les souffre – douleur comme pour l’ambiance générale de l’école française.
Nos voisins européens ont déjà obtenu d’importantes avancées dans ce domaine :
- En Norvège, Dan OLWEUS a largement fait connaître le phénomène des brimades à l’école et le terme anglo-saxon de « School-bullying » (harcèlement à l’école) en prônant la formation des enseignants et des programmes de prévention précoce.
- Au Royaume Uni, une loi anti Bullying sanctionne les faits de harcèlement dans l’école, une semaine anti bullying (anti bullying week) a été créée.
- En Belgique et en Suisse, des « kits de prévention » sont mis à la disposition des écoles et des intervenants sociaux, et aux Pays Bas, des politiques