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Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les candidats aux élections législatives et sénatoriales de juin 2009
Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les candidats aux élections législatives et sénatoriales de juin 2009,
C’est avec le plus grand respect que nous nous permettons de vous faire part de notre grande préoccupation pour la recrudescence en Argentine de projets de mines à ciel ouvert dans la région andine; spécialement dans la Province de Jujuy, avec la réactivation de Mina Pirquita et de nombreuses demandes de permis de prospection et d’exploration dans différents départements de la Puna. La prestigieuse Quebrada de Humahuaca elle-même, inscrite depuis 2002 au Patrimoine Naturel et Culturel de l’Humanité de l’UNESCO, est menacée par six demandes de prospection déposées par l’entreprise “Uranio del Sur S.A” dans le Département de Tilcara, autorisées par le Gouvernement de la Province de Jujuy, puis suspendues temporairement suite à l’opposition locale.
Le caractère irrémédiablement destructeur de la technologie d’exploitation a ciel ouvert, utilisant d’énormes quantités d’énergie, d’eau, et de produits hautement toxiques, est abondamment documenté quant à l’environnement naturel, social et culturel, à la santé, à vie même, et au maintien sur place des populations. De nombreuses dénonciations pénales pour pollution ont été présentées devant la Justice à l’encontre de mines en cours d’exploitation et d’autres abandonnées depuis plus de vingt ans sans aucune sorte de réparation de passifs environnementaux. Des mines abandonnées depuis longtemps continuent à polluer les cours d’eau et les nappes phréatiques, et à empoisonner massivement les populations, comme c’est par exemple le cas des localités de Abra Pampa y de Pan de Azúcar. De même est notoire le caractère spoliateur de ce type d’extraction mis en œuvre par des entreprises internationales bénéficiant de scandaleuses exemptions fiscales, de privilèges énergétiques, et d’utilisation massive de ressources et de réserves hydrologiques.
Qu’adviendra-t-il de la Quebrada de Humahuaca avec une ou plusieurs mines d’uranium ? Qu’en sera-t-il de ses paysans indigènes, de son agriculture irriguée par une eau hautement polluée à l’arsenic, à l’acide sulfurique, et au cyanure, avec une atmosphère imprégnée inévitablement par des éléments radioactifs portés à des centaines de kilomètres, de son “Patrimoine Naturel et Culturel”, de son développement touristique promu pendant des années par les derniers gouvernements provinciaux? Qu’en sera-t-il de la Puna de Jujuy et de ses 50 000 habitants, et au-delà, quand augmentera encore dans des proportions inédites la pollution et la descente de niveau de ses nappes phréatiques, rendant impossible l’activité agropastorale traditionnelle ?
Pour quoi et pour qui ont lutté les grands héros de l’Indépendance Argentine tant célébrés dans toute la tradition patriotique, si les Argentins du XXIème siècle ouvrent leur porte à un néocolonialisme pire que la Colonie de laquelle ils ont été libérés par leurs ancêtres ? Quelle indépendance économique, énergétique, culturelle, pouvons-nous évoquer dès lors que des entreprises étrangères emportent les ressources régionales et laissant derrière elles quelques miettes de leurs gigantesques profits, et les réserves minérales et hydrologiques saccagées ? Quelle humiliation pour l’Argentine, que les aumônes, distribuées aux hôpitaux, aux écoles et aux universités, par les entreprises minières pour faire oublier leurs privilèges exorbitants accordés pendant la fatidique décennie 90, et consignés dan