La famille N. vit en France depuis 6 ans avec ses 6 enfants. Ils ont fui la Tchétchénie où ils étaient menacés de mort, le papa a été torturé, laissé pour mort, avant d'arriver à fuir.
Ils arrivent à Bordeaux en 2011 où les enfants vont à l'école. La Préfecture ordonne leur expulsion, un comité de soutien se met alors en place avec des parrainages d'élus et l'intervention du maire de Bordeaux auprès du Préfet. Ils obtiennent alors une place au CADA de Mont-de-Marsan, puis au sein de celui de Rodez où la maman et les 6 enfants obtiennent le statut de réfugiés politiques. Pas le père !
Ils trouvent alors un logement prés du centre ville en attendant les résultats des recours déposés par Monsieur.
En 2016 un drame survient pour cette famille qui pense avoir traversé le pire, le fils aîné de la famille, âgé de 12 ans, se tue en faisant une chute à vélo.
Aujourd'hui, les enfants sont scolarisés au collège et à l'école primaire, ils parlent couramment français, ils font du sport pour les plus grands et sont complètement intégrés à leur vie de quartier. Les parents ont pris des cours de français au GRETA de Rodez et, aidés de leurs enfants, ils parlent maintenant bien notre langue.
La semaine dernière, la police est venue chez eux leur remettre un courrier indiquant au père de se rendre à la Préfecture le 26 septembre pour une expulsion du territoire français.
Monsieur le Préfet, il est inacceptable de séparer ainsi une famille ; Mr N., sa femme et leurs enfants ont déjà vécu l'horreur de la guerre, de la perte et de la fuite. Mr N. est toujours en grave danger de mort en Tchétchénie. Il a 6 enfants à élever auprès de sa femme, il reste traumatisé par son vécu et essaie de dépasser chaque jour les stigmates de la guerre et de la torture afin de leur apporter tout ce dont ils ont besoin. Ils sont aujourd'hui tous très bien intégrés en France.
C'est une situation inacceptable et inhumaine que de le renvoyer seul en Tchétchénie vers une mort certaine, laissant toute sa famille seule et en plein désarroi.
Monsieur le Préfet, nous vous demandons de reconsidérer urgemment la situation de Mr N.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
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