Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
tunis
Destinataire(s) :
à l'attention de Monsieur le premier Ministre du Gouvernement tunisien
Dans le cadre de l’assainissement de la situation politique dans notre pays, le Ministère de l’Intérieur est en train d’accorder de nombreuses autorisations à des formations politiques et des associations.
Cette libéralisation de la vie politique est certes un acquis de la révolution et est, à ce titre, un élément important de la construction démocratique dans notre pays. Toutefois, des autorisations sont actuellement accordées à des partis et mouvement se réclamant ouvertement de la mouvance islamiste. Ainsi, le mouvement Ennahdha ne cache nullement que le cadre dans lequel doit se déployer l’action politique et l’organisation de toute la société, selon lui, est l’islam ;
C’est donc au nom de l’islam que hamadi Jebali, porte parole du mouvement, a pu déclarer, dans une interview à Réalité, que les châtiments corporels sont licites parce que permis par l’Islam : justifiant ainsi la peine de mort, la torture, les violences à l’égard des femmes, qu’on lapide la femme adultère et qu’on coupe la main du voleur ; bien que se réclamant de la Démocratie et des droits de l’Homme et allant même, selon ses déclarations, jusqu’à ne pas remettre en cause les acquis des droits des femmes contenus dans le CSP, le mouvement Ennahdha se présente ouvertement comme un parti religieux dont le seul référent est l’Islam.
C’est aussi au nom de l’Islam qu’un parti salafiste comme le parti Ettahrir n’hésite pas à déclarer, dans la conférence de presse qui a suivi l’octroi de l’autorisation à ce parti, que, dans leur projet de pouvoir politique tout parti contraire à l’Islam serait interdit; ne reconnaissant ni les conventions internationales, ni les institutions démocratiques, ni même toute forme de gouvernement autre que le Khalifat auquel ils disent ouvertement vouloir retourner, les salafistes du parti Ettahrir veulent nous ramener des siècles en arrière et n’hésitent pas à se réclamer d’une lecture rigoriste de l’Islam. Ils n’hésitent pas non plus à jeter l’anathème sur tous ceux qui n’interprètent pas le texte religieux dans leur sens et à développer un discours de violence fanatique.
Or nous nous réclamons de la Démocratie, du progrès social, de la liberté et la révolution faite par le peuple tunisien et sa jeunesse avait pour objectifs de conquérir cette dignité citoyenne qui a permis de renverser la dictature de Ben Ali et du RCD au pouvoir depuis des décennies : les consciences se sont éveillées et réclament une république juste, démocratique et égalitaire. C’est pour elle que sont morts, dans la fleur de l’âge, nos martyrs.
Pourtant, le mouvement Ennahdha, sous les aspects d’un discours de démocrates, ne cachent d’autre ambition que l’instauration d’un type de gouvernement , de lois et de fonctionnement social à caractère religieux ; pourtant le Parti Ettahrir affiche avec insolence son radicalisme fanatique qui n’aura d’autre but que de museler les libertés et les droits et en particulier ceux des femmes dont le statut ne sera défini que par rapport à ce que leur interprétation de l’Islam édicte. Ces deux formations politiques vont à l’encontre des buts et objectifs de la révolution et sont à ce titre à proprement parler, contre-révolutionnaires.
Pourtant le mouvement Ennahdha et le Parti Ettahrir sont des partis qui, selon la constitution de 1959, article 8, paragraphes 3,4,5, ne devraient pas exister : en effet dans ces paragraphes, il est clairement dit que les parti politiques « doivent être organisés sur des bases démocratiqu