Demande de grâce présidentielle pour un condamné à mort.

Demande de grâce présidentielle pour un condamné à mort.


Monsieur le Président de la France, Nicolas Sarkozy,

Depuis l'abolition de la peine de mort, un président français a rarement été soumis à une telle demande.
Mais il s'agit bien ici de sauver la vie d'un homme condamné à mort.
Cet homme c'est M. Micky Jackson , ressortissant Nigérien, condamné à mort par son pays.
L'avis de recherche contre lui est toujours actif depuis 1998.
Révolté contre les massacres de villages dans sa région natale, on peut comprendre qu'il ait eu un moment l'impulsion irrésistible de prendre les armes dans les années 1998-1999.
Après la torture et les exécutions de nombre de ses compagnons, il a choisi l'exil en Europe.
Porteur de la France, symbole mondial des droits de l'homme, Monsieur le Président, vous ne pouvez pas rester insensible à cette situation gravissime.
Certes, M Jackson a fait de la prison en France pour trafic de drogue, condamnation juste qu'il ne conteste pas.
C'est un délit, et à ce titre, l'étranger est immédiatement reconduit à la frontière. C'est la loi.
Mais, promis à une mort certaine, M. Jackson a refusé d'embarquer ce qui lui a donné droit à 6 mois supplémentaires.
Il doit être libéré le 25 juin 2009, malgré sa demande de prolongation de sa détention. Et là, il devra embarquer pour l'antichambre de la mort.
Monsieur le président,
« En prison, cet homme a changé, il a mûri et fait preuve d'une conduite exemplaire.»
Maintenant, il refuse l'action violente et a mis un trait sur son passé de délinquant. En prison, il a appris le français et un métier qu'il espère exercer en France.

Vous avez entre vos mains le sort de quelqu'un qui peut être un porte-parole de la voie pacifique pour résoudre ce conflit.
Car lui qui à un moment de sa vie a cédé à la haine est un porte-parole des plus crédibles et croyant ferme à un compromis possible.
Une solution pacifique dans le delta du Niger est dans l'intérêt de tous, il y aura forcément des sacrifices de part et d'autres. Mais ce sera moins coûteux qu'une guérilla ou des dégâts dans les installations pétrolières de Total, par exemple.

Monsieur le Président, l'image de la France est à nouveau entre vos mains, nous vous demandons d'oeuvrer ici pour l'embellir et pour sauver un condamné à mort qui demande seulement un statut de réfugié politique.