Force est de constater que :
- ils n’ont pas été présentés devant un juge compétent afin de répondre aux accusations, si ces dernieres existent. La législation Congolaise stipule que, après 48 heures d’arrestation ou d’interpellation d’un individu, ce dernier doit être présenté devant un juge compétent et ce, quelles que soient les accusations; ce qui n’est pas le cas pour nos deux compatriotes.
- les autorités institutionnelles congolaises ne souhaitent pas se prononcer sur cette affaire malgré les preuves tangibles et indiscutables de l’enlèvement de nos deux compatriotes à l’hôtel où ils séjournaient depuis leur arrivée à Kinshasa.
Nous vous assurons que la présence de nos deux compatriotes était connue des autorités Congolaises et qu’ils ne constituaient aucune menace pour ce pays. Messieurs Boyenga Bofala Fréderic et Diumbu Ndjeka Pablo sont allés en RD Congo, sur invitation du ministre de l’intérieur, Monsieur Evariste Boshab.
Ce dernier promettait à Monsieur Boyenga Bofala Fréderic qu’il rencontrerait le président Kabila Joseph pour qu’il puisse lui exposer sa vision politique pacifique, indispensable pour dénouer la crise politico-sociale. Cette piste est celle du dialogue inclusif qui réunirait toutes les forces de l’opposition, de la société civile, des mouvements citoyens et le parti au pouvoir.
En conséquence, par solidarité et dans l’inquiétude de leur santé et surtout de leur vie, nous lançons un appel à toutes nos autorités régionales et nationales, à la communauté européenne et internationale. Nous vous prévenons que ces deux pères de famille français sont en danger dans un pays où la situation politique tendrait vers le chaos à la date du 19 décembre prochain.
Comme tous nos autres compatriotes français retenus injustement dans les quatre coins du monde, Messieurs Boyenga Bofala Fréderic et Diumbu Ndjeka Pablo sont aujourd’hui pris en otage par le pouvoir en place de la RD Congo.
Il est vrai que notre Ministère des affaires étrangères via notre diplomatie en RD Congo s’est saisi de ce dossier. Mais nous demandons également à nos institutions judiciaires compétentes de se saisir de cette affaire en ouvrant une information judiciaire et aux structures internationales des droits de l’homme de mener une investigation sur les conditions d’enlèvement et de détention arbitraire de nos deux compatriotes et de sommer les autorités de la RD Congo de les libérer.
À vous médias, nous sommes conscients que votre investigation et surtout votre implication dans la recherche de transparence et la diffusion des manifestations de soutien organisées vont contribuer efficacement à mobiliser le monde entier et en conséquence accélérer la libération et le retour sans condition de nos deux compatriotes.
Nous réitérons notre demande aux autorités de notre pays de sommer le gouvernement de la RD Congo de libérer sans conditions nos deux compatriotes et pères de famille. Leurs enfants et leur femme sont impatients de les revoir, surtout en ces moments de fêtes familiales.