Pétition
516
signatures
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Auteur :
Auteur(s) :
Association Parada France
contactparada@gmail.com
Destinataire(s) :
Mr le Préfet de Seine Saint-Denis - Christian Lambert
Monsieur le Préfet,
Une intervention policière sur le terrain dit du Hanul, situé Blvd Anatole France à Saint-Denis, durant laquelle une distribution quasi générale d'OQTF a eu lieu ce mercredi 28 Avril 2010, nous amène à penser que l’avenir des familles établies sur ce terrain vient subitement de devenir incertain et qu'à nouveau c'est une politique représsive et non constructive qui risque de l'emporter.
Si l’on en croit les agents de police rencontrés sur le terrain qui ont bien voulu daigner nous parler, l’expulsion serait non seulement imminente, mais surtout sans autre solution qu’un retour humanitaire proposé aux habitants par les services de l'OFFI. (retour qu'ils ont déjà refusé au mois de juillet 2008, et qu'ils refuseront à nouveau sans aucun doute d'une part, et dont les attestations de dépôts établies à Bagnolet ce même 28 avril 2010 sans cachet ni signature et distribuées à Saint-Denis ne sauraient avoir aucune valeur.)
La loi ne protège peut-être pas les occupants sans droit ni titre d’immeubles ou de terrains, mais il n'en reste pas moins que cette pratique n’en serait pas moins inhumaines et scandaleuses
Quelle que soit l’indignité des conditions d’habitat, c’est bien de "leur domicile" que les familles qui vivent au Hanul vont être expulsées et cela sans autre perspective immédiate que l’errance.
Nous savons par expérience, qu' hormis les quelques cas où l’évacuation d’un lieu de vie fait suite à un processus de sélection au cours duquel certaines familles sont retenues pour intégrer un projet d’accueil (dont les résultas restent encore à prouver et les méthodes très discutables), aucune solution de relogement n'est jamais proposée aux familles. Concernant le Hanul, nous savons dors et déjà que ce type de processus ne sera pas mis en place du fait qu'un tel projet a déjà vu le jour à Saint-Denis avec la population du campement de la rue Campra en 2007.
En règle générale, après une expulsion, il est fréquent que des groupes errent plusieurs semaines de lieu en lieu, se faisant refouler de part et d’autre : c’est toujours le cas, après bientôt trois ans, de l'ensemble de la population du bidonville de Saint-Ouen qui n'avait pas été retenue pour intégrer la MOUS mise en place en 2008, population avec laquelle nous sommes toujours en contact et qui est aujourd'hui répartie au sein de divers bidonvilles de Seine Saint-Denis.
Par expérience, nous savons également que le maintien du bidonville dans l’état actuel est loin d’être une solution, mais nous savons aussi qu’une expulsion réduirait à néant les efforts d’intégration fournis par la population du Hanul depuis leur installation. Or les Roms de Saint-Denis, ce sont eux, car voilà maintenant 10 ans qu’ils attendent que des propositions réelles avec un véritable accompagnement à l'appui leur soit faites !
L'évacuation du terrain ne fera que déplacer le problème d'une part, et anéantira le cursus scolaire des 23 enfants scolarisés, dont certains de longue dates, parfaitement intégrés à leur école et qui plus est bons élèves, qui rejoindront les 6000 à 7000 enfants roms qui ne sont pas scolarisés en France et dont l'avenir se résume à devenir de futurs analphabètes créés par notre société.
Le travail mené par Parada France au Hanul a donné lieu à certains succès et bien entendu à de nombreux échecs, certains enfants n’étant pas encore totalement prêts à supporter un rythme soutenu dans un milieu qui leur est étranger, et malgré des efforts ma