Signez maintenant l'appel du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, pour demander leur protection.
Plus de la moitié des réfugiés dans le monde sont des enfants, des millions d’entre eux vivent dans des camps de réfugiés. Les enfants déracinés sont des enfants avant tout. Quelles que soient les circonstances, en exil, seuls ou séparés de leur famille, les enfants réfugiés doivent être protégés.
Les enfants réfugiés sont des enfants avant tout, protégeons-les.
Fuyant les guerres, les conflits ou les persécutions, les enfants subissent des traumatismes et sont exposés à des dangers qu’aucun enfant ne devrait affronter. Vulnérables face aux violences et aux abus, au travail forcé et à l’exploitation, trop souvent privés d’éducation et des chances de se construire un avenir meilleur, nombre d’enfants déracinés vivent dans des conditions indignes.
Pour eux, l’accès à l’éducation reste un grand défi. Pourtant, c’est un élément clé pour leur permettre de se bâtir un avenir. Selon notre dernier rapport sur l’éducation, plus de 48% de l’ensemble des réfugiés d’âge scolaire ne vont pas à l’école. Seulement 77 % d’entre eux fréquentent l’école primaire, contre une moyenne mondiale de 91 %.
À mesure que les enfants réfugiés grandissent, les obstacles à l’éducation ne font que croître. Seulement 31 % des adolescents réfugiés sont inscrits au secondaire, contre 84 % dans le monde. S’agissant de l’éducation supérieure, la situation est grave. Seulement 3 % des jeunes réfugiés font des études universitaires, contre 36 % dans le monde.
« Après tout ce qu’ils ont enduré, nous ne pouvons pas leur voler leur avenir en leur refusant une éducation aujourd’hui » Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés
Notre appel
Le HCR appelle l’ensemble des États et parties prenantes à davantage de solidarité et à appliquer la Convention relative au statut des réfugiés et la Convention internationale des droits de l’enfant, afin que l’intérêt supérieur de chaque enfant soit respecté en toutes circonstances.
Nous réaffirmons qu’aucun enfant ne devrait être privé de ses droits les plus fondamentaux, qu’il soit réfugié, déplacé interne, apatride ou demandeur d'asile.
Les enfants doivent être protégés en tant qu’enfants, sans discrimination. L’accès à la protection, à l’éducation, aux soins médicaux et psychologiques pour guérir des traumatismes, sont autant de défis qu’il est urgent de relever. Pour cela, nous avons besoin de la voix de chacun pour porter et faire entendre celle des enfants réfugiés et déplacés. Votre mobilisation est cruciale pour nous permettre d’agir et de protéger les enfants déracinés.
Grâce à vous, le HCR agit sur le terrain
Créé au lendemain de la 2nde Guerre mondiale pour venir en aide aux populations déplacées, le HCR est mandaté par la communauté internationale pour la protection des réfugiés.
Aujourd’hui, il agit dans l’urgence mais aussi à la recherche de solutions durables, dans 135 pays, auprès de plus de 80 millions de personnes déplacées.
Le HCR a reçu deux fois le Prix Nobel de la Paix, en 1954 et en 1981, pour récompenser son travail novateur auprès des réfugiés, des déplacés internes, des apatrides et des rapatriés.
Uniquement financé par des contributions volontaires, le HCR compte sur le soutien de chacun pour venir en aide aux plus vulnérables et défendre l’intérêt des enfants déplacés.
Témoignages
Témoignage de Nyaboth, neuf ans, qui a fui son foyer sa sœur jumelle au Soudan du Sud après avoir assisté à des massacres : « Un jour à l’école, j’ai entendu la guerre, les fusils qui faisaient ‘tata tata tata.’ Des soldats sont arrivés et ont frappé les enfants. Je suis restée cachée là-bas pendant trois jours. Mes parents sont venus me chercher et on est rentrés chez nous pendant deux jours. C’était tellement agréable et tranquille… on ne pensait pas que le vacarme allait reprendre. Quand ça a recommencé, on n’a même pas eu le temps de prendre des vêtements. »
Témoignage de Nyaruot, Treize ans, qui a fui son pays avec sa mère et sa petite sœur de quelques mois : “Le bébé ne peut pas manger à sa faim, du coup elle pleure. Quand je vois Susanna pleurer, je me sens perdu et je repense à notre maison au Soudan du Sud, où on avait tout ce dont on avait besoin. C’était si dur de venir ici. Mon père n’était pas là et on n’avait rien à manger. On a bu de l’eau croupie. La couleur était horrible. On l’a passée dans nos vêtements pour filtrer un peu les saletés. C’était dégoutant, mais on n’avait rien d’autre, et ma mère s’est mise à pleurer quand elle nous a vus boire ça. On s’est sentis barbouillés après ça, mais c’est peut-être parce qu’on avait trop faim. Je rêve de remanger du pain, et d’aller à l’école tous les jours, parce que quand Susanna est malade, je dois rester pour m’occuper d’elle.”