À l'attention de : Monsieur Edouard Philippe, Premier Ministre, et Madame Muriel Pénicaud, Ministre du Travail
Les travailleuses domestiques, ce sont nos femmes de ménage, nos nounous, nos aides à domicile. Dans le monde, elles sont 67 millions et en France, près de 2 millions.
Leur travail est pénible : outre le risque de troubles musculo-squelettiques (tendinites, sciatiques…), une travailleuse domestique s’expose à de graves maladies car elle manie des produits toxiques. En moyenne, la concentration de produits chimiques dans le sang d’une femme de ménage est supérieure à celle d’un ouvrier ou d’une ouvrière de la chimie.
Invisibles, isolées et mal protégées par la loi, elles se heurtent trop souvent à l’injustice : absence de sécurité sociale, de temps de repos et de libertés syndicale et associative, sous-rémunération, temps de travail supplémentaire, isolement forcé, violences psychologiques, physiques et sexuelles…
Le travail domestique est l’un des plus touchés par l’esclavage moderne, y compris en France, car la plupart de ces femmes ne connaissent pas leurs droits et se trouvent toute la journée au domicile de leurs employeurs, où l’inspection du travail ne peut intervenir. Isolées, invisibilisées, leurs capacités de se mobiliser et de faire valoir leurs droits sont limitées, ce qui laisse place à toutes formes d’abus et d’exploitation.
La France a souvent été fer de lance sur la ratification des Conventions de l’Organisation Internationale du Travail et je m’en réjouis. Mais pourquoi la Convention n°189, qui protège les travailleuses domestiques et qui date de 2011, n’a-t-elle toujours pas été ratifiée ?
Très préoccupée par la situation des travailleuses domestiques en France et dans le monde, je demande à votre gouvernement de garantir des conditions de travail dignes aux travailleuses domestiques :
En ratifiant la Convention 189 de l’OIT, notre pays a l’occasion de réaffirmer son engagement pour le respect des droits humains, en France et dans le monde.
Dans cette attente, je vous remercie de me tenir informé·e de votre décision à ce sujet, et vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Premier Ministre, Madame la Ministre, l’expression de toute ma considération.
Signez cette pétition pour que le travail de ces femmes sortent de l’invisibilité !
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.