Ramila UZUNALOVI et son mari Tavtukh NAMAZOV, de nationalité géorgienne, sont arrivés en France, avec leurs 3 enfants, le 12 mars 2019.
Ils avaient fui la Géorgie espérant trouver en France une terre d’accueil où vivre en paix mais leur demande d’asile a été rejetée.
Les enfants, scolarisés dès leur arrivée, se sont rapidement intégrés à l’école, au collège, au lycée et ont réussi à apprendre notre langue et à passer dans les classes supérieures. Leur retour en Géorgie compromettrait gravement leur avenir en les mettant en échec scolaire : c’est leur 4ème année de scolarisation en France.
Les deux parents, Ramila et Tavtukh, se sont bien intégrés eux aussi, s’engageant comme bénévoles auprès des Restos du Cœur, de la Banque Alimentaire et du Tritout Solidaire.
Ramila, par sa connaissance du russe et ses rapides progrès en français, a joué le rôle d’interprète auprès des familles ukrainiennes fréquentant les Restos du Cœur.
Ramila comme Tavtukh ont réussi à obtenir des promesses d’embauche en attendant leur régularisation.
Hébergée par le CADA France Terre d’Asile à Coutances pendant l’instruction de leur demande d’asile, cette famille a ensuite été mise à l’abri dans un logement géré par le CCAS de Coutances.
Leur fille aînée, Diana, dont l’audition est proche de zéro, bénéficie d’un accompagnement spécifique, d’abord au collège puis au lycée Thomas Pesquet et de soins performants (implant cochléaire, suivi par le Professeur MOREAU au CHU de Caen, rééducation par une orthophoniste et des audioprothésistes).
Grâce à ces aides, elle met en place les stratégies nécessaires pour surmonter son handicap. Ses résultats sont très honorables et par deux fois, elle s’est vu attribuer une distinction du conseil de classe (encouragements, félicitations). Une première période de formation en entreprise s’est bien passée dans l’entreprise NICE FACTORY à Coutances. Son retour en Géorgie compromettrait gravement son avenir en mettant fin au processus de soins et d’aide en cours.
Pourquoi s’en prendre à une famille dont le parcours d’intégration suscite l’admiration et que le maire de Coutances, lui-même, qualifie de « famille coutançaise » en conseil municipal ?
Non content d’avoir expulsé Tavtukh en Géorgie le 26 novembre dernier, le Préfet de la Manche veut ajouter 4 personnes en appliquant avec zèle la directive d’un ministre de l’intérieur qui déclare vouloir « rendre la vie impossible » aux migrants en situation irrégulière ?
MONSIEUR LE PRÉFET, ACCORDEZ À JAMILA UZUNALOVI L’AUTORISATION PROVISOIRE DE SÉJOUR POUR ACCOMPAGNEMENT D’UNE ENFANT MALADE ET ELLE NE SERA PLUS EN « SITUATION IRRÉGULIÈRE » !
Cette famille survit grâce à la solidarité : logement pris en charge par le CCAS, aides des associations caritatives et des bénévoles, alors que la régularisation leur permettrait de travailler aussitôt et de subvenir à leurs besoins !
LES SOUSSIGNÉ.ES DEMANDENT :