Je suis resté en hospitalisation deux mois au rez-de-chaussée de cette unité en 2015 injustement. Un seau pour nos besoins, des patients attachés pendant plus d'un mois pour un mot de travers, 5min d'accès à notre téléphone personnel certains jours, de la nourriture qui constipe fortement, aucune activité, des assises très inconfortables, les pieds tassés par l'ennui, pas d'extérieur, le couloir de l'ennui... L'enfer... Pourtant les patients sont des personnes non-violentes ignorées par la bourgeoisie de Saint-Germain-En-Laye, à côté le CCP de Poissy c'est le "clubmed" !!
J’ai été hospitalisé une première fois pendant 1 semaine au CHI de saint germain en laye en octobre 2022. Je suis sortie contre avis médical car je ne comprenais pas la discipline du service vis à vis de leurs patients: on ne voit pas de psychologue, on voit un psychiatre 1 fois par semaine pendant 15 minutes et il n’y a aucune activités. Je souligne bien le fait qu’il n’y ait aucune activités parce que j’avais déjà mis les pieds dans ce service 2 ans auparavant, mais les médecins n’étaient pas tout à fait les mêmes et en 2 ans de décalage rien s’avait changé si ce n’est qu’il y avait une table de ping pong. Je me souviens avoir partagé avec une infirmière cette constatation et elle m’avait « promis que le service avait changé ». Je leur ait donc fait confiance durant 1 semaine puis j’ai décidé de sortir contre avis médical et la psychiatre m’avait dit « vous allez le regretter ». Un mois après je fais une grosse crise d’angoisse et suis transférée de nouveau au CHI. Cette fois ci on ne m’a pas laissé le choix que d’être hospitalisée sous tiers personne. Étant borderline, le « au revoir » forcé auprès de ma mère a été très violent, tellement que quand ils ont pris ma tension 1 heure après j’étais à 184. Mais le cauchemar ne faisait que commencer. Je ne citerai aucuns noms. Mais la psychiatre qui m’a suivi m’a diagnostiqué de ce qu’elle appelle « schizophrène affectif ». J’ai donc été sous 9 médicaments différents. Je ne me souviens pas de ces 3 mois d’hospitalisation tellement j’étais droguée. Je n’arrivais pas à m’exprimer. Je zozotais. J’avais la bouche constamment ouverte tellement je planais. Aujourd’hui je me suis créée une béance et j’ai donc un traitement dentaire. Tout ce dont je me souviens c’est du manque de douceurs et d’attention du personnel, qui me menaçait de ne plus appeler mes parents si je continuais de pleurer au téléphone. De l’interdiction de partir en permission une journée car j’avais, quelques jours auparavant fait une fausse route en avalant mes médicaments et que j’avais vomis, ils en concluaient que c’était dangereux que je vomisse chez moi. Dans le service il y a tout cas de malade. Mais c’est juste un long couloir et des chambres en piètre état. On est enfermé. On a le droit de sortir 7 fois par jour le temps d’une cigarette mais attention on ne sort que pour se dégourdir les jambes devant la porte. Je n’ai jamais été en chambre d’isolation et j’aurais aimé lire dans les avis de cet hôpital une personne qui l’a été, puisque j’en ai rencontrés, et ils sont maltraités c’est épouvantable. J’ai passé 1 an sous ce traitement qui était du n’importe quoi, j’ai pris 25 kilos. J’ai eu la permission de sortir de l’hôpital si je me rendais à l’hôpital de jour. Dans ce service ils aiment beaucoup le chantage, je ne suis pas la seule à avoir des « accords de sortie ». Finalement quand ma mère a voulut avoir un autre avis médical car elle me voyait m’enfoncer, le psychiatre que j’ai vu m’a vraiment rassuré en confirmant que j’étais borderline et absolument pas schizophrène affective. La psychiatre m’avait promis que je pourrais rester à l’hôpital de jour (qui a cette période était ma seule occupation) et à tout simplement changé d’avis lorsque je lui ai annoncé que je changeais de médecin. Au final c’est beaucoup mieux comme ça, mais je ne cesse de me demander si elle n’avait pas été vexé au plus possible à cette période la. Aujourd’hui je suis bien suivie, je reprends mes études, et je n’ai plus que 3 médicaments. Par ce témoignage j’espère que vous saurez que cet hôpital est à fuir, que cette psychiatre est obsédé par la schizophrénie, que les infirmiers (sauf bien sur quelques uns qui étaient adorables) sont détestables et parfois violent, et que je n’ai JAMAIS revu (alors que j’ai gardé contact) un ancien patient aller mieux après une hospitalisation. Mon cas est léger comparé à d’autres, s’il vous plaît réfléchissez 2 fois avant d’interner quelqu’un la bas.
J’affiche mon prénom et mon nom avec fierté, et je ne dirais pas de gros mots mais je n’en pense pas moins de ce service.
Atmosphère vraiment glauque, comment pensez-vous pouvoir avoir envie d'aller mieux dans une chambre qui ressemble à un cachot ? Un lit au milieu d'une pièce froide, mur en pierres, une petite fenêtre posée sur une porte, toujours fermée. Si vous avez le malheur de vous adresser au personnel soignant, ils menacent de vous shooter pour vous faire dormir.
Je souhaite bon courage à tous les futurs patients qui viendront séjourner ici...
Le commentaire en détail
Liste des commentaires