Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
Bérénice Vincent .Bergerac
Destinataire(s) :
Monsieur
Le 9 novembre prochain à 14h00, René Carrier, faucheur volontaire, comparaîtra devant le
Tribunal de Grande Instance de Bergerac pour « refus de prélèvement d’A.D.N ». auquel les
autorités voulaient le soumettre suite à l’action anti-O.G.M. de Lugos, le 4 novembre 2006. Ce
refus l'expose, aujourd'hui à une peine d'un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende ainsi
qu'à une nouvelle injonction de prélèvement.
Nous, signataires de l'appel ci-dessous, apportons notre soutien sans réserve à René Carrier qui en refusant de se soumettre à ce prélèvement, réaffirme le droit le plus élémentaire de résistance. Nous demandons à chacun de venir le soutenir dans son combat et à venir exiger l'arrêt immédiat du fichage ADN systématique des militants syndicaux et associatif.
Non au fichage des Êtres Humains
En novembre 2006, René Carrier faisait partie des 150 « faucheurs volontaires » qui ont mené une opération de traçabilité d'un silo de maïs transgénique Mon 810 en Gironde, en versant dans le silo de l'eau additionnée de colorant naturel destiné à le rendre impropre à la consommation.
Nous considérons que René Carrier est un citoyen lanceur d’alerte. L’action menée par les Faucheurs volontaires a en effet participé à faire évoluer la législation encadrant les OGM et a conduit en février 2008 à l’interdiction de la culture et de la commercialisation de ce maïs sur le territoire français.
Les Faucheurs volontaires ne sont donc pas des « voyous » mais bien des citoyens lanceurs d’alertes qui défendent l’intérêt général. Rappelons qu’une grande majorité des français s’est déclarée opposée aux OGM et que si la France avait transposé la directive européenne sur les OGM, il n'y aurait pas aujourd'hui de condamnations.
Malgré ces éléments, le 8 septembre 2010 dernier, René Carrier était convoqué devant le procureur de la République de Bergerac dans le cadre d'une « comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité ». Ayant plaidé la relaxe, il a de plus refusé son inscription au fichier des empreintes génétiques (FNAEG) mis en place en 1998 afin de recenser les délinquants sexuels et aujourd'hui étendu à la quasi-totalité des crimes et délits à l’exception notable de la quasi-totalité de la délinquance économique et financière.
Nous félicitons René Carrier d’avoir refusé la proposition du procureur et nous le soutenons dans sa demande de relaxe. Ce refus l'expose, en effet, aujourd'hui à une peine d'un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende ainsi qu'à une nouvelle injonction de prélèvement.
Ce « marchandage judiciaire », symbole d’une justice rapide, loin du procès public, n'a que pour seul objectif de réduire au silence les militants anti ogm mais également d'empêcher le débat de fond sur la pertinence du FNAEG. Il enclenche de plus un processus de « délit continu » car un prélèvement est à nouveau ordonné, suivi d’un nouveau refus, d’une nouvelle peine...
Le FNAEG a ainsi pour vocation, en s’adressant non seulement aux personnes condamnées mais
également à celles simplement suspectées d’avoir commis un des délits visés par la loi, d’aboutir à un fichage généralisé contraire à l’essence d’un régime démocratique respectueux de la liberté de tous les individus qui le composent.
Bientôt, tout militant syndicaliste ou bien même associatif sera succeptible d'être fiché au même titre qu'un délinquant sexuel. Les personnes concernées vont devenir ainsi un corps de suspects privilégiés permanents. Face