Pour les musulmans, le 15 mars doit symboliser la journée de lutte contre l’islamophobie.
Cette date est marquée par un attentat d’inspiration française qui a eu lieu dans une mosquée Néo-Zélandaise et où 50 fidèles ont été assassinés dans des conditions atroces au cours de la prière du vendredi. Le terroriste a justifié son passage à l’acte dans un manifeste qui fait l’apologie du grand replacement théorisé par le français Renaud Camus et vulgarisé par une machine médiatico-politique aux mains des complexes militaro-industriels.
Le 15 mars est surtout la date de la première loi en France -hors contexte colonial- qui a violé ouvertement la laïcité pour exclure des filles musulmanes de l’école de la république.
En effet, la loi sur le voile, appelée hypocritement « loi sur les signes religieux ostentatoires » votée par une large majorité de députés français a posé le premier jalon sur le chemin d’une législation d’exception appliquée exclusivement aux personnes de confession musulmane.
L’inflation législative pour extraire ceux que l’on appelle « les musulmans » du droit commun est devenu un sport national où des hommes et des femmes politiques de tous bords participent à une sorte de concours Lépine pour produire une norme islamophobe sous couvert d’une laïcité dévoyée et d’un laïcisme d’exclusion.
Des musulmans pris dans les feux des médias
Ces actes et pseudos débats dans un entre-soi orchestré sont les manifestations les plus remarquables de l’islamophobie, et hélas ils imprègnent bon nombre de nos systèmes et structures. Ils s’invitent dans nos vies au quotidien tandis que nous restons les bras ballants, scandalisés mais passifs.
Nous avons développé une telle accoutumance à la discrimination que nous sommes devenus malgré nous, des objets d’études toujours plus farfelus les uns que les autres. Nous sommes également devenus des poules aux œufs d’or pour une presse à l’agonie, une bouée de sauvetage pour des politiciens sans projet, un voile pour masquer les maux de la société ; bref un couteaux suisse de la diversion de masse.
Il est temps d’agir ! Notre gouvernement doit s’engager à rejeter les forces qui ont un impact négatif sur la vie d’une partie des habitants de notre pays.
C’est la raison pour laquelle nous appelons :
Rejoignez-nous en envoyant un e-mail sur le site de la Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie afin de créer une large coalition et d’organiser la journée contre l’islamophobie sur le territoire national.
Le 15 mars 2020 sera, par ailleurs, le jour du premier tour des élections municipales. C’est l’occasion idéale pour marquer le coup et rendre la monnaie de leur pièce aux islamophobes. Nous avons une arme redoutable en notre possession : notre carte électorale. Servons nous en et saisissons-nous de nos droits.
« Les hommes politiques n’ont pas de programme sauf pour ceux qui votent » Yasser Louati
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