Les violences commises envers les Rohingyas relèvent sans aucun doute de l'action de la justice pénale internationale, tant par leur nature et leur ampleur.
Depuis des années, cette minorité musulmane fait face à des persécutions presque systématiques, des exécutions qui sont hors des lois, des viols collectifs, de la torture mais aussi des déplacements forcés.
Ces actes s'apparentent à des crimes contre l'humanité et surtout à un génocide envers une population.
Explication sur la population des Rohingyas :
Les Rohingyas sont une minorité éthnique musulmane originaire de l'État de Rakhine (ancien nom : la région de l’Arakan) qui vit aujourd’hui principalement dans l’ouest de la Birmanie à Myanmar qui est à la frontière avec le Bangladesh. Ils sont considérés comme une population apatride puisque la Birmanie refuse de leur donner accès à la citoyenneté et à leurs droits. Ils n’ont pas accès à l’éducation ou aux services de soins et sont bien souvent obligés de se déplacer au sein du pays.
En raison de leur croyance et de leur origine, les Rohingyas souffrent de persécution et de discrimination, de la part du gouvernement birman depuis de nombreuses années.
Exemples de violences subies :
Les divers rapports des Nations Unies et des organisations de défense des droits de l'homme témoignent des exactions commises envers les Rohingyas. Leurs villages sont considérés comme ayant été construits de manière illégale et peuvent être détruits ou saisi sans préavis. ( Cette population doit également payer des impôts supplémentaires, et est victime de manipulations gouvernementales dans les registres de naissances et de décès des Rohingyas. )
La situation s’est aggravée à la fin de l’été 2017, lorsque des rebelles Rohingya ont attaqué les postes de police et de l’armée au Myanmar. Les rebelles faisaient partie du groupe Arakan Rohingya Salvation Army ont donc attisé la haine et c’est de là qu'est partie l’une des plus grandes répression qui vise à punir tout une ethnie. L’armée birmane a saisi l’occasion pour mener une large offensive dans les villages et tout détruire sur leur passage. Cet acte a été qualifié par les Nations Unies comme une épuration ethnique.
En 3 mois, plus de 620 000 Rohingyas ont fui dans les pays voisins (Bangladesh), au total 1,2 millions de personnes se sont réfugiés là bas. Les soldats utilisent toujours le même mode opératoire : ils arrivent dans le village, violent les femmes et les filles, et ensuite brûlent le village tout entier.
En 2017, une enquête a été menée par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme est a révélé des preuves claires d'intentions génocidaires de la part des forces militaires birmanes. Des villages entiers ont été incendiés, des milliers de Rohingyas ont été tués, et des centaines de milliers ont été forcés de fuir vers le Bangladesh, créant ainsi une crise humanitaire majeure.
Ces actes ne sont pas de simples violations des droits humains, mais des crimes contre l’humanité. Selon le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, les crimes contre l’humanité correspondent à des actes de violences commis à l’encontre d’une population civile et qui violent délibérément les droits fondamentaux des individus. Certaines preuves indiquent que les violences contre les Rohingyas sont bien planifiées et exécutées avec l'intention de détruire cette communauté ethnique.
En conclusion, les violences commises envers les Rohingyas ne relèvent pas seulement des questions des droits de l'homme, mais constituent surtout des crimes graves qui sont commis sous le droit pénal international.
L'action de la justice pénale internationale, à travers la Cour Pénale Internationale, est donc essentielle pour pouvoir enquêter, juger et punir les responsables de ces horreurs, et ainsi rendre justice aux victimes Rohingyas.
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