Au Kazakhstan, les "travailleuses domestiques" effectuent pour le compte de ménages privés des tâches allant du nettoyage à la cuisine en passant par la garde d’enfants et les soins apportés aux membres du foyer. Comme dans beaucoup d’autres pays, la pauvreté, les politiques de libéralisation, le manque de services publics – de garde d’enfants par exemple – et d’accès à l’emploi, ainsi que la division sexuelle du travail pèsent de manière disproportionnée sur les femmes et les filles et expliquent leur prise en charge du travail domestique.
La plupart du temps, ces travailleuses ne bénéficient pas de véritable contrat de travail et ne sont donc pas protégées par les législations relatives aux droits du travail.
Les abus de droits dont elles font l’objet sont multiples : absence de sécurité sociale, de temps de repos et de liberté syndicale et associative, sous-rémunération, temps de travail supplémentaire, isolement forcé, violences psychologiques, physiques et sexuelles, voire traite et esclavage moderne.
Non seulement ces violations de droits exercées par leur employeur sont exacerbées, car elles se produisent au sein de la sphère privée, mais ces travailleuses doivent en plus affronter diverses discriminations au sein de la société : en tant que femmes ou filles, souvent migrantes, dont le type de travail, pourtant essentiel, est dénigré.
Le gouvernement du Kazakhstan limite les libertés syndicales
Depuis plusieurs années, le gouvernement du Kazakhstan harcèle sans relâche les organisations syndicales et les militant(e)s qui les dirigent. En novembre 2016, il annonce la dissolution de la principale confédération syndicale indépendante du Pays (Confédération des syndicats indépendants de la République du Kazakhstan : KNPRK). Le syndicat JUSTICE, affilié à la confédération, qui représente les travailleuses domestiques et les travailleuses sociales depuis 2015 est donc directement impacté.
Et pourtant, depuis le 1er janvier 2017, le Kazakhstan obtenait un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies, pour un mandat de deux ans. Le Kazakhstan est également membre de l'Organisation internationale du Travail (OIT), dont il a ratifié l'ensemble de ses huit conventions fondamentales, dont la Convention (n° 87) de 1948 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical. Le respect des normes internationales relatives aux droits du travail, en particulier le droit des travailleurs à la liberté d'association et de syndicalisme, devrait donc faire partie intégrante de la législation de ce pays !
En lien avec la Fédération Internationale des Travailleurs Domestiques (IDWF) et dans le cadre de notre campagne
« De l’invisibilité à l’égalité : défendre les droits des femmes au travail »
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