Pétition
56
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Auteur :
Auteur(s) :
elsalartizien@gmail.com
Elsa Lartizien. Corse
Destinataire(s) :
Mr le Président du Tribunal d'Alger
Le skipper Jérôme Thiers, 39 ans, fils du professeur et directeur du centre culturel universitaire Jacques Thiers, et sa coéquipière franco-britannique, Jenny Glover, 25 ans, vivent actuellement en Algérie une situation digne d'un roman de Kafka. Alors qu'ils voyageaient à bord d'un voilier parti de la Rochelle pour rejoindre les Seychelles, ils ont été interpellés lors d'un ravitaillement par des garde-côtes algériens, le 16 janvier dernier. Depuis cette date, le fils de l'universitaire cortenais est incarcéré à la prison d'Alger pour « usurpation d'identité et recel de bateau volé ». Sa coéquipière est quant à elle soupçonnée de complicité, et consignée dans la cabine de l'embarcation. Un scénario « totalement incompréhensible » selon maître Talamoni, l'avocat de la famille Thiers. « Il s'agit d'un dossier judiciaire fantaisiste, puisque les documents fournis au juge d'instruction par l'intermédiaire du Consulat général de France en Algérie et de l'avocat sur place, maître Brahimi, ont permis de lever ces accusations », a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse donnée hier à Corte, en compagnie de Jacques Thiers et d'Antoine Aiello, le président de l'université. Sans vouloir mettre en cause le fonctionnement des autorités algériennes, les porte-parole de Jérôme Thiers et de Jenny Glover ont tenu à alerter l'opinion sur cette « affaire rocambolesque et angoissante, dont les enjeux n'apparaissent pas clairement. » Comme l'a précisé maître Talamoni, « Jérôme est un otage innocent. Son passeport était abîmé mais son identité a depuis été justifiée. Quant au bateau, l'armateur s'est rendu à Alger pour attester de la régularité de l'équipage. »
Comité de soutien
Privé de contacts avec son fils et très inquiet, Jacques Thiers s'est décidé à rendre public le combat qu'il mène depuis plusieurs semaines avec sa famille. « Je tiens à remercier les personnes qui, depuis le début, font preuve d'un dévouement exemplaire et sont d'une aide précieuse, a-t-il insisté. Je pense notamment au député Sauveur Gandolfi-Scheit, au préfet de Haute-Corse, et aux membres de leur cabinet. Au stade où nous en sommes, après toutes les démarches qui ont été menées pour l'instant sans succès, nous avons décidé de créer un comité de soutien pour la libération de Jérôme et de Jenny Glover. » Le président du comité, Antoine Aiello, a conclu en appelant « l'ensemble de la société corse à se mobiliser face à cette détention injustifiée ». Il a d'ailleurs immédiatement soumis une motion de soutien au conseil d'administration de l'université, qui l'a adoptée à l'unanimité. Dans l'espoir d'une issue rapide et heureuse à cette affaire.