En République de Djibouti, il y’a Ismail Omar Guelleh et sa famille. La dictature qu'il mène aujourd'hui lui permet d'outrepasser les droits humains les plus élémentaires intimidation, séquestration et emprisonnement sans raison et sous toutes ses formes contre son peuple.
De nombreux citoyens n'ont d'autres choix aujourd'hui que de s'exiler au risque de se faire assassiner ou de disparaître de la surface du globe.
D'autres empruntent le chemin épineux de la lutte pour la liberté et connaissent un sort affligeant. Tel est le cas de ce jeune Djiboutien.
Fouad Youssouf Ali, né le 29/10/1983, est un officier et pilote de l’armée de l’Air djiboutienne, un époux et père de sept enfants. Il est en service depuis plus de 10 ans maintenant.
Dans une courte vidéo postée le 27 mars 2020 sur le réseau social Facebook, le pilote dénonce une gestion clanique de l’armée de l’air Djiboutienne, le détournement du budget de l’institution pour des fins personnelles, une profonde détérioration de l’état de l’armée, une injustice devenue monnaie courante, du favoritisme et un blocage illégal depuis plusieurs mois de son salaire.
Suite à cela, jugeant que sa vie était en danger, Fouad a aussitôt pris la fuite vers l’Ethiopie voisine pour demander une protection.
Pendant ce temps, sa famille connaît un acharnement de la part du pouvoir en place à Djibouti. Les membres de la famille de Fouad sont arrêtés et soumis à des multiples interrogatoires au commissariat générale de la Police, y compris les mineurs. (Voir le Rapport de la Ligue Djiboutienne des Droits de l'Homme ).
Au même temps, le régime Djiboutien lance une vaste opération en vue de l’extrader. Malheureusement, Fouad est arrêté le 08 avril à Addis-Abeba (en Ethiopie) et extradé vers Djibouti le 11 avril par le service de renseignement de Djibouti en dépit de sa demande d’asile.
Ce n’est seulement le 26 avril que sa famille et ses proches apprennent qu’il est incarcéré́ à la sinistre prison de Gabode. Aussitôt, sa famille charge le maître Zakaria pour sa défense le 03 mai.
Ce n’est que le 13 mai, pour une première fois que son avocat a pu s’entretenir avec lui dans des conditions atroces. Il décrit que Fouad est « extrêmement malade » et présente de nombreuse plaies sur ces deux jambes. Il rajoute qu’une hospitalisation lui a été́ refusé sous prétexte du Covid-19.
Il dit que son client n’est pas détenu en tant que militaire et il n’est pas poursuivi pour désertion mais pour diffamation, intelligence avec l’ennemi ainsi que pour la destruction d’aéronefs. Des accusations que son client réfute en bloc.
Dans une seconde vidéo, tournée à l’intérieur de sa cellule, Fouad a pu filmer ses conditions de détention effarantes. Entre autres, on voit le trou du WC débordant de selles et bouché avec une bouteille en plastique, des traces d’excréments sur un mur complètement moisi, un sol vétuste et une porte en grille.
Fouad se plaint des insectes, telles que des vers et cafards, qui sortent de ce trou la nuit comme le jour. Il informe qu’il demeure incarcéré́ 24h/24 dans cette cellule et qu’il n’en sort jamais. Pour qu’il puisse manger et boire, on lui passe de la nourriture et des bouteilles d’eau à travers une petite ouverture de la porte.
En plus de cela, la famille du Lieutenant Fouad Youssouf Ali souffre également des exactions du pouvoir Djiboutien. Durant ses deux mois de détention, des agents de police, zélés pour la plupart, continuent de faire irruption au domicile de la famille en toute illégalité́.
A chaque fois, sous prétexte de contrôle, ils retournent les mobiliers, traumatisent femme et enfants et parfois les séquestrent sans aucun motif légal (voir vidéo). La plus récente a eu lieu dans la soirée du 07 juin 2020, où les policiers ont saccagé la maison et battu les enfants mineurs en l’absence de leur mère (voir cette Vidéo)
En conclusion, le Lieutenant Fouad Youssouf Ali a fui l’injustice institutionnalisée à Djibouti. Il s’est rendu dans le pays du ledit Nobel de la paix Docteur Abiye AHMED dont il jugeait être soucieux de la question des droits de l’Homme et la protection des démocrates.
A la plus grande surprise de tous, le premier ministre Ethiopien, a remis un demandeur de protection internationale présent sur son sol à Ismaël OMAR GUELLEH, dictateur liberticide au pouvoir depuis plus de 21 ans. Livré tel un colis, le pilote Djiboutien a peut-être fait l’objet d’un marchandage interétatique.
Depuis, il croupit, malade, à l’isolement dans une cellule étroite et dans des conditions extrêmement difficiles. Même les soins médicaux essentiels lui ont été́ refusé. Son avocat Maitre Zakaria Abdillahi Elmi se dit inquiet et craint comme ses précédents clients, feu Mohamed Ahmed JABHA et feu Mahamoud Elmi Rayaleh que Fouad ne succombe aux effets de cette torture physique et psychologique. Ainsi, le lieutenant Fouad Youssouf Ali est actuellement en danger de mort et ce sous le silence et l’indifférence de la communauté́ internationale et des pays disposant de base militaire à Djibouti.
De ce fait, nous appelons la communauté́ internationale, les organisations de défense de droits de l’homme, l’organisation mondiale contre la torture, Amnesty International, la Fédération internationale pour les droits humains à condamner le régime d’Ismaël OMAR GUELLEH.
Nous exhortons en premier lieu les djiboutiens et djiboutiennes, et toute personne dont l’histoire de cet homme révolté par l’injustice a touché de signer et partager massivement cette pétition.
Libérer Fouad.
Je ne peux vivre dans une toilette.
I can't live in a toilet.
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