Tous dans le même bateau ! Pour une Europe solidaire!
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Mobilisation et convergence pour la défense des droits des migrant-e-s
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Destinataire(s) :
Charles Michel (Président du Conseil Européen), Didier Reynders (Commissaire Européen pour la Justice), Ursula von der Leyen (Président de la Commission Européenne)
La pétition
Tous dans le même bateau !
Chers dirigeants européens,
Aujourd'hui, ce qui se passe à la frontière gréco-turque est inadmissible. Des milliers de personnes qui tentent de demander protection à l’Europe sont, soit violentées, sont entassées dans des conditions inhumaines. Elles sont exposées au froid, aux maladies (dont le Covid-19), au manque d'hygiène, de nourriture, de soins, et du respect le plus élémentaire.
L’Europe forteresse se renforce : nouveau mandat de Frontex, opération militaire “Sophia”, fermeture de la route des Balkans, mise en place de “hotspots” sur les îles grecques et italiennes (expulsion immédiate d’une majorité de personnes migrantes dès leur arrivée sur le sol européen), application aveugle du règlement de Dublin, quotas de relocalisation totalement insuffisants et non respectés, quotas de réinstallation dérisoires, construction de murs anti-migrants, diffusion de discours haineux, racistes et discriminatoires, durcissement des lois sur les demandeurs d’asile et les réfugiés dans plusieurs États membres…
Un arsenal juridique inhumain, répressif, policier, militaire définit désormais la politique « d’accueil » européenne, désormais soumise à un diktat : faire primer les intérêts financiers sur les vies humaines.
Des accords ont été pris avec des pays dits « sûrs » : en Mars 2016, la Turquie d’Erdogan a reçu 6 milliards d’euros pour bloquer les migrants à ses frontières. Ils n’y auront aucun accès au travail, à l’éducation ou aux soins de santé. En Février 2017, l’opération Sophia a octroyé le droit aux garde-côtes libyens d’intercepter les bateaux avant qu’ils n’entrent dans les eaux maltaises, pour ensuite les ramener à terre pour y être battus, enfermés ou réduits en esclavage dans des centres fermés.
Beaucoup d'ONG et d’organismes de défense des droits humains décrivent les conditions violentes et très alarmantes dans lesquelles se trouvent les migrants en Libye : exécutions, viols, torture… La souffrance quotidienne y est la règle.
La situation n’est pas meilleure à la frontière grecque : des milliers de personnes sont bloquées, sans ressources ni abri, et subissent matraquages et tirs de gaz lacrymogènes de la part des policiers et des militaires. Plusieurs personnes sont décédées, des centaines d’autres tentent d’accoster sur les rivages et se font refouler violemment par les garde-côtes.
Ceci est intolérable, d’autant que les droits humains sont normalement garantis par des textes :
Article 14 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) : « Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays. » Article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH) : « Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants. » Article 4 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne« Nul ne peut être soumis à la torture, ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants » Article 33 de la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés: «Aucun des États Contractants n’expulsera ou ne refoulera, de quelque manière que ce soit, un réfugié sur les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques.» Article 4 du Protocole 4 de la Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH)) : «Les expulsions collectives d’étrangers sont interdites.»
Ces droits sont, et devraient être inaliénables. Accepter leur violation pour d’autres équivaut à accepter leur violation pour soi ! L’Europe a du sang sur les mains, en notre nom, et nous le refusons.
Nous, citoyens européens, demandons :
-Une justice migratoire basée sur la recherche et la garantie de conditions de vie dignes dans le pays d'origine. On ne quitte pas son pays, on ne risque pas sa vie sans raison.
-Des voies d'accès légales et sûres, le cas échéant.
-Des politiques garantissant l'égalité et l’intégration dans les pays d'accueil, un accompagnement de tous qui lutterait contre les préjugés et les amalgames.
-L’application de la réforme de Dublin, qui voulait promouvoir la solidarité entre les Etats membres et répartir équitablement les demandeurs d’asile.
-La répartition juste des demandeurs d’asile entre les États membres, afin de lutter efficacement contre le Covid-19. Le Portugal a montré l’exemple ce 29 mars en régularisant ses immigrés, de façon à pouvoir les soigner et ainsi limiter la propagation de la pandémie. Une répartition des migrants leur permettrait un accès aux soins qui garantirait la sécurité de TOUS, autochtones comme allochtones.
L’Europe que nous, jeunes, voulons, doit être solidaire !
Elle se doit donc de respecter, et de faire respecter les traités internationaux !
Nous nous battrons jusqu'au bout pour que règnent dignité et justice.
NOT IN MY NAME !
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