Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
Olivia Andreu
Destinataire(s) :
Monsieur le Président de la République, Messieurs les sénateurs, Messieurs les parlementaires
Monsieur le Président de la République, Messieurs les Sénateurs, Messieurs les Parlementaires,
Nous vous prions de bien vouloir faire tout votre possible pour que TOUTES les victimes d'abus sexuels aient accès à des soins adaptés et remboursés.
Aujourd'hui, en effet, les psychologues spécialisés en victimologie sont rares, non remboursés et coûteux, à moins de passer par une association d'aide aux victimes. Or, celles-ci ne prennent en charge que les victimes en attente de procès. La fin du procès, ou l'existence d'une prescription, hélas, ne veulent pas dire que les victimes n'ont pas ou plus besoin de soutien psychologique. Or, celui-ci est financièrement inabordable pour beaucoup.
Voilà pourquoi nous vous écrivons pour réclamer des soins adaptés et remboursés pour TOUTES les victimes d'abus sexuels.
QUELQUES EXPLICATIONS
Des associations d'aide aux victimes existent en France pour aider les victimes en attente de procès. Ces associations peuvent être une chance pour une victime (et en particulier une victime d'abus sexuel) d'avoir accès à un psychologue spécialisé en victimologie et gratuit.
Beaucoup de victimes échappent cependant au système car:
- L'abus sexuel laisse malheureusement des traces durables, pour la vie, chez nombre de victimes qui auront besoin d'un suivi pour leur état post-traumatique durant toute leur existence. Le procès finit par se terminer, mais les soins devraient continuer, ce qui n’est généralement pas le cas, ou en tout cas pas le cas avec un psychologue spécialisé ET remboursé
- Autrefois, la prescription pour les abus sexuels commis sur mineurs, une catégorie particulièrement douloureuse d'abus, courait jusqu'à 10 ans après la majorité de la victime, c'est-à-dire jusqu'à ses 28 ans. Les décideurs ont pris conscience des lacunes de cette loi, et du fait qu'un grand nombre de victimes n'osent pas briser le silence - par honte, sentiment de culpabilité, déni de ce qui s'est passé, peur de l'abuseur, etc. - avant l'âge de 28 ans. Lorsqu'elles arrivent enfin à parler, c'est trop tard...
La loi a donc changé, et, aujourd'hui, il n'y a prescription que 20 ans après la majorité de la victime, ce qui laisse aux victimes jusqu'à l'âge de 38 ans pour porter plainte.
Cependant, de nombreuses victimes ont fait leurs 28 ans avant l'arrivée de la nouvelle loi, et ces victimes, qui ont moins de 38 ans aujourd'hui et souhaiteraient porter plainte, ne peuvent le faire car la loi ne peut être rétroactive.
Concernant leur suivi médico-psychologique, cela signifie qu'elles ne peuvent être suivies dans les associations spécialisées dans l'aide aux victimes, et n'ont donc généralement pas accès à un psychologue spécialement formé et adapté à leur cas.
L'abus sexuel n'est pas un crime anodin, et ses conséquences sont graves et assez spécifiques pour qu'il soit nécessaire au psychologue d'avoir subi une formation particulière pour aider efficacement son client.
Déni de soi, envies de suicide, auto-mutilation, dépression, etc. font partie des multiples facettes de la vie des survivants d’abus.
EN TANT QU’AMIE DE VICTIMES, TOUCHEE DE PRES PAR CE PROBLEME, JE VOUS PRIE DE FAIRE BOUGER LES CHOSES !