Pour que 175 élèves de Rueil-Malmaison puissent accéder à leur Lycée
Pétition
Victoire de la pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
Collectif des Parents de Richelieu
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Destinataire(s) :
le Rectorat de Versailles et de la Region Ile de France
Victoire
La pétition
Branle bas le combat à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine): 175 élèves du lycée Richelieu vont devoir aller provisoirement au lycée Corneille de la Celle-Saint-Cloud (Yvelines), car leur établissement est en travaux. La PEEP locale (fédération de parents classée à droite) appelle à manifester pour défendre les lycéens qui vont être fatigués et déstabilisés. Accusée: la Région Ile de France (à gauche) qui a pris du retard dans les travaux.
C'est le 30 août que la PEEP de Rueil a fait éclater le scandale. La Région Ile de France, qui a engagé des travaux de réhabilitation, avait promis d'installer 8 bâtiments démontables à la rentrée, explique-t-elle. Mais elle n'a pas tenu parole. Et 175 lycéens "vont subir les conséquences de son imprévision". La PEEP appelle à manifester ce mercredi 5 septembre devant le lycée.
Le communiqué est passé quasi inaperçu. A tort. Ce n'est pas tous les jours que la PEEP - seconde fédération de parents d'élèves, après la FCPE, classée à gauche - appelle à manifester. Ces cinq dernières années, on se souvient plutôt de ses communiqués dénonçant les lycéens manipulés manifestant contre les suppressions de postes, qui bloquaient leurs établissements et empêchaient les autres de travailler.
Mais revenons au coeur du problème: le sort des 175 élèves "délocalisés".Le décor d'abord. Rueil-Malmaison est une prospère localité de la banlieue ouest, avec un coquet centre piéton, des terrasses bourrées l'été, le château de la Malmaison, (cf. la photo ci dessus), son parc, etc.
La ville vote traditionnellement à droite. Jacques Baumel , ancien résistant et gaulliste, en fut maire pendant 33 ans (1971-2004). Aujourd'hui, c'est Patrick Ollier, figure de l'UMP et compagnon de Michelle Alliot-Marie, qui la dirige.
Avec 95% de réussite au bac 2011, le lycée Richelieu a de très bons résultats. Corneille aussi d'ailleurs, mais cela ne compte pas ici: les profs de Richelieu, également délocalisés, vont aller y faire cours.
Voyons maintenant les désagréments concrets. Interrogée par mail, la PEEP nous a pointé 3 problèmes majeurs:
- Un problème de transport:
"Le lycée Corneille de la Celle Saint Cloud est situé à plus de 6 kilomètres du lycée Richelieu. La ville de Rueil étant la plus étendue des Hauts de Seine, pour les élèves les plus éloignés, la distance peut aller jusqu'à 10 kilomètres. Il est difficilement accessible en transports en commun. En effet, seule la ligne 27 le dessert (bus de seulement 50 places avec un seul passage par heure). L'allongement sera au minimum d'une heure, soit pour certains élèves 3 heures de transport par jour (un Paris-Montpellier par jour !!)"
- Des options reportées:
"Les élèves connaîtront leurs emplois du temps le mardi 4 septembre. Mais nous savons déjà que certaines options ne démarreront pour les élèves délocalisés qu'à partir de leur retour à Richelieu, d'où une certaine inégalité par rapport à leurs autres camarades."
- Des activités impossibles le mercredi:
"Les élèves délocalisés auront cours le mercredi après-midi. Une autre source d'inquiétude pour les élèves dont les activités extra scolaires (sportives ou artistiques) seront compromises."
Par souci d'équilibre, nous avons également interrogé la Région Ile de France. Henriette Zoughebi, la vice-présidente du Conseil régional en charge des lycées, a souligné d'emblée qu'elle "ne voulait surtout pas polémiquer". Elle a reconnu que la situationa "n'était pas idéale" pour les élèves et pour les professeurs délocalisés, et a rendu hommage "aux enseignants ainsi qu 'aux proviseurs des deux lycées" à qui tout cela a compliqué la vie.
De son côté, elle a pointé:
- Le côté provisoire de la délocalisation:
"Cela devrait durer moins de dix semaines. Et nous avons pu intervenir pour que la ligne de bus (reliant Corneille à Richelieu) soit renforcée."
- La difficulté de faire des travaux quand le lycée est occupé:
"C'est d'autant plus compliqué que le lycée Richelieu est en surdensité scolaire (c'est-à-dire avec des effectifs d'élèves supérieurs à ceux prévus lors de sa construction). Or pour nous la sécurité passe avant tout. Nous avions en effet prévu d'installer 8 bâtiments démontables. Mais cela n'a pas été possible de le faire sur un terrain municipal comme nous le souhaitions. Il a fallu trouver un autre site où les travaux commencent. Nos équipes ont travaillé tout l'été pour trouver une solution".
- Les efforts de la région qu'il ne faudrait pas oublier:
"Nous portons une attention particulière à ce lycée, avec une rénovation de 48 milllions d'euros".
"Le Lycée Richelieu de Rueil-Malmaison (92), qui accueille plus de 2100 élèves est en travaux.
A la rentrée, suite à un retard pris dans la construction de bâtiments démontables (type Algéco) 175 élèves , pourtant affectés au Lycée Richelieu seront, ainsi que leurs professeurs, délocalisés à la Celle Saint Cloud (78).
Pendant quelques mois, officiellement. Dans la pratique, peut-être plus...
A ce jour, aucune solution de transport n'est prévue : or l'unique bus direct qui assure la liaison est de petite capacité (50 places) et programmé à raison d'un passage par heure (aux heures de pointe). Impossible d'y caser nos 175 élèves et leurs professeurs.
Nous, parents élus de Rueil-Malmaison et professeurs n'avons obtenu aucune garantie de la Région Île-de-France ou du Rectorat quant à la mise en place de navettes ou au renforcement de cette ligne. Nous ignorons donc comment les enfants pourront être scolarisés à la rentrée, en septembre.
Quant aux parents des "malheureux délocalisés", ils ne seront avertis que fin août. Une bonne nouvelle pour la fin des vacances...
Nous dénonçons l'attitude inacceptable de la Région et du Rectorat qui laissent 175 élèves et leurs professeurs sans solution de transport pour se rendre à un Lycée dont ils découvriront l'existence quelques jours avant la rentrée.
Nous, signataires de cette pétition, demandons à Monsieur le Président de la Région Île-de-France, ainsi qu'à Monsieur le Recteur de l'Académie de Versailles :
- D'étudier des solutions alternatives à un tel déplacement des élèves et de leurs professeurs
- Si cette délocalisation est indispensable, de mettre en place des navettes et de renforcer la ligne de bus numéro 27 pour le 4 septembre prochain.
-Bref de faire en sorte que les élèves puissent étudier dans des conditions normales
Merci d'avance. Bien cordialement"
Merci à tous pour votre soutien
Les parents d'élèves FCPE, PEEP et Perm'Unaape et les Professeurs du Lycée Richelieu de Rueil-Malmaison
Bien sûr qu'il faut signer cette pétition et surtout mettre en place une solution qui réponde à l'intérêt des élèves.
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Arnaud - Le 07/08/2012 à 12:27:52
Un tel manque d'anticipation, alors que des alertes n'ont cessé d'être lancées depuis 4 ans par les enseignants et les parents, est tout simplement inacceptable par son irresponsabilité. Il n'appartient pas aux lycéens d'assumer les erreurs accumulées par ceux qui sont fiers de ce chantier.
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Sandrine - Le 05/09/2012 à 12:03:47
Bien que nous habitions Croissy sur seine (78) et que ma fille soit en 2nde ABIBAC donc non transplantée, nous nous associons pleinement à l'ensemble des revendications des parents, professeurs et associations de parents d'élèves sur la situation dramatique de la rentrée 2012 au lycée Richelieu. Sandrine Zanotti