Depuis plusieurs années, nous dénonçons l’augmentation des effectifs au collège de l’Archet alors que les moyens humains, eux, restent insuffisants. La situation s’est encore dégradée à cette rentrée 2021 avec des classes surchargées : jusqu’à 31… 32 élèves en 6ème !
Cette situation résulte en partie du fait que les élèves bénéficiant des dispositifs ULIS ne sont toujours pas comptabilisés dans les effectifs. La règle est pourtant clairement définie par les textes : « Les élèves accompagnés dans le cadre de ces dispositifs sont comptabilisés dans les effectifs scolarisés. » (loi n° 2019-791 du 26/07/19). Et ce n’est qu’à ce prix qu’un enfant en situation de handicap pourra tenir véritablement sa place d’élève. Mais certaines académies, dont la nôtre, continuent à prétendre économiser des moyens en ne l’appliquant pas.
Ces effectifs pléthoriques posent des problèmes matériels, de sécurité et pédagogiques.
- Comment accueillir 32 élèves, sans compter les 2 voire 3 AESH qui accompagnent les élèves, dans des salles qui ne sont pas prévues pour cela ? Des tables sont ajoutées au fur et à mesure, rendant parfois les issues de secours inaccessibles.
- Les agents doivent faire face à une surcharge de travail alors que leurs équipes sont à effectif constant.
- Dans cette période marquée par la crise sanitaire qui a déstabilisé la scolarité de nos élèves, de nos enfants, ce sont des moyens pour la consolidation des savoirs et des compétences qui sont attendus. Or, c’est le contraire qui se passe !
Par ailleurs, les moyens en vie scolaire, déjà largement insuffisants, se dégradent encore.
- 1 seul CPE alors que les missions de ces personnels n’ont cessé d’augmenter ces dernières années (suivi du CVC, des éco-délégués, du décrochage scolaire…). Comment prendre à la fois en charge le quotidien de la vie d’un collège de 784 élèves (absences, retards, punitions…) tout en animant la vie scolaire ? Et les moyens provisoires dont nous avions été dotés par le passé (CPE stagiaire, remplaçant en surnombre) n’ont pas été renouvelés cette année. Enfin, la perte, à la rentrée 2019, du poste de « directeur d’ULIS » rend d’autant plus légitime la création de ce second poste de CPE.
- Un mi-temps d’AED a été supprimé alors même que l’effectif du collège est en augmentation par rapport à l’an dernier (+ 8 élèves). Les AED sont sous tension notamment durant la pause méridienne avec ses X élèves demi-pensionnaires et une configuration des bâtiments très particulière...
C’est pourquoi, nous demandons :
Sur le court terme :
- L’affectation d’une AESH-co supplémentaire puisque nous accueillons 24 élèves ULIS au lieu des 20 prévus - sans pour autant alourdir encore l’effectif des dispositifs ULIS.
- Le rétablissement du demi-poste d’AED supprimé à cette rentrée.
Pour la rentrée prochaine :
- La comptabilisation des élèves ULIS dans les prévisions d’effectifs, sans pour autant augmenter les seuils (actuellement 30 élèves par classe pour notre collège).
- Le respect du nombre maximum d’élèves ULIS devant être théoriquement accueillis dans nos 2 dispositifs (10 par dispositifs soit 20 en tout, alors que notre collège en accueille 24 actuellement).
- La création d’un deuxième poste de CPE.
- La révision de la carte scolaire : nécessaire du fait de la livraison de plusieurs programmes immobiliers dans le secteur actuel de recrutement du collège.