L’ensemble des élèves gardois de l'agglomération de Nîmes Métropole utilisant les transports Tango pour se rendre dans leur établissement scolaire (collège, lycée...), voit en cette rentrée le tarif pour la carte de transport scolaire passer de 16 € à 19€ par élève par mois, soit 199 € par enfant par an.
Cette nouvelle tarification, supprime la réduction pour le deuxième et le troisième enfant. Cela peut donc représenter jusqu'à 597 € pour une famille qui a 3 enfants scolarisés dans le secondaire par exemple. Ces augmentations successives depuis trois ans des abonnements scolaires sont injustes à plusieurs titres :
- Le service rendu par le service de transport en commun Tango ne cesse de se dégrader depuis 5 ans, en nombre de kilomètres desservis, (1 million de km en moins parcourus en une année par les bus Tango) comme en fréquence de desserte. La mise en place d'un bus en site propre, prise comme prétexte à la rénovation du centre-ville, grèvera pour longtemps le budget transport en commun de la ville de Nîmes. Ce sera au détriment d'une bonne desserte.
- L'absence d'accord tarifaire avec le conseil départemental condamne certains parents, dont les enfants ne sont pas acheminés complètement par Tango, à payer en plus une carte de transport d’Edgard.
- Le tarif unique est une barrière à l'accès à l'éducation pour tous et un recul économique et social. Certaines familles devront sans doute faire le choix entre payer le transport ou payer des activités extra-scolaires et sportives à leurs enfants.
D'autres solutions existent : le tarif dégressif suivant le nombre d'enfant par famille et le revenu du ménage (quotient familial) par exemple, tel qu'appliqué par le département de l'Hérault.
Dans un contexte où les familles les plus fragilisées socialement, sont rejetées toujours plus loin des centres urbains, par nécessité en raison du coût du logement dans ceux-ci, l'absence de tarification sociale est une catastrophe. Pour que les enfants ne décrochent pas, encore faut-il qu'ils puissent venir à l'école !
La plupart des familles feront bien sûr le choix d'envoyer leur enfant à l'école ou de les emmener eux-mêmes en voiture. Ce n'est pas un choix intelligent pour la ville de Nîmes de mettre plus de voitures sur la route, quand simultanément on se targue de vouloir réduire la place de la voiture en centre-ville et les pollutions ou nuisances qui vont avec.
La création d'une agglomération de communes comme Nîmes Métropole est censée rendre compte d'une réalité de vie commune de ses habitants sur son territoire.
L'absence de possibilité de déplacements pour tous ses habitants, et en particuliers les enfants scolarisés à un prix accessible à chacun, empêche le développement d'une vraie communauté de vie dans l'Agglomération.
L'absence de gratuité du transport scolaire dans Nîmes Métropole est une atteinte à la gratuité de l'école.
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