M. VAUTIER, Directeur académique des services de l'Éducation nationale (DASEN) de la Manche vient d’annoncer la fermeture d’une classe de l'école Raymond Brûlé à la rentrée 2023-2024, prétextant une baisse d’élèves liée à la démographie.
L'école Raymond Brûlé est une école de quartier où règne une vraie mixité sociale, parce qu’elle accueille des enfants de tous horizons. C’est cela qui fait sa richesse et contribue à la bonne dynamique de la communauté éducative. Il est crucial que la Municipalité de Saint-Lô défende avec fermeté, aux côtés des parents qui se mobilisent, le maintien en l’état des 9 classes et refuse de céder au chantage de l’Inspection académique (DSDEN) en sacrifiant l'école Raymond Brûlé.
Actuellement, l’école compte 69 élèves en pré-élémentaire (maternelle) et 132 en élémentaire, soit 201 élèves en tout. Il faut savoir que parmi ces 201 enfants, l’école accueille 12 élèves en ULIS (Unité localisée pour l'inclusion scolaire) qui est un dispositif d’enseignement adapté inclusif, dans le sens où les enfants sont en classe avec ceux de leur âge et bénéficient d’un encadrement particulier selon leurs besoins. Par ailleurs, 6 élèves sont accompagnés quotidiennement par les 3 AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap) affectés à l’école. Enfin, 49 enfants sont repérés comme à besoins éducatifs particuliers (BEP), soit 25 % de l’effectif de l’école.
Ces effectifs occasionnent une moyenne de plus de 22 enfants par classe sur l’ensemble de l’école ; mais si l’on y regarde de plus près, cette moyenne n’est pas représentative, avec en réalité 26 élèves en GS, 27 en CM1 ou encore 26 en CM2. Difficile d’en conclure que les enfants, enseignants, personnels et parents de l’école Raymond Brûlé sont des privilégiés !
En septembre 2023, l’école subira fatalement le départ des 26 élèves de CM2 vers le collège ; mais en même temps, les 26 élèves de GS accéderont au CP. Selon ses prévisions, l’école peut aussi tabler sur l’arrivée de 27 enfants en PS et TPS ; et l’on peut enfin compter sur l’arrivée de nouveaux habitants dans le quartier et de nouveaux enfants dans le dispositif ULIS. Dans ces conditions, nous nous retrouverions en septembre avec le même nombre d’élèves mais une classe de moins ! Et si l’on se fie aux projections du DASEN, les élèves seraient regroupés en double niveau sur la totalité des classes élémentaires, avec des classes de 24 ou 25 élèves !
De fait, si la 9e classe fermait, c’est la qualité de l’accompagnement et les conditions d’apprentissage de nos enfants qui seraient sacrifiées ! Et nos enfants avec… De là à penser qu’on chercherait à privilégier les établissements privés du secteur… Trop c’est trop !
Et que dire des élèves du dispositif ULIS dont la réussite dépend encore plus du taux d’encadrement ?! Que dire de l’investissement de la communauté éducative pour faire vivre l’école et en faire un lieu où il fait bon vivre ?! Que dire des millions d’euros engagés par la municipalité pour rénover l’école ?! C’est totalement inacceptable !
Par conséquent, nous demandons à M. VAUTIER, Directeur académique des services de l'Éducation nationale, de revoir sa copie en reconsidérant les chiffres et en replaçant l’humain au premier plan de ses préoccupations.
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