Le rapport Sauvé estime que 330.000 enfants ont subi des violences sexuelles par des représentants de l’Eglise, en France depuis 1950. Pourtant, les condamnations sont rares.
Dans les années 70, l'abbé Louis Ribes a violé des dizaines d'enfants avant, pendant et après les séances où les enfants servaient de modèles pour être dessiné-es ou photographié-es (il demandait à des enfants de poser nu-es). Louis Ribes est décédé en 1994, il ne sera jamais jugé. Alain, séminariste en 1976-1977 à Vienne (38), avait alerté le diocèse lorsqu'il avait découvert des centaines de dessins pédocriminels. L'Eglise savait et n’a rien fait.
C'est en 2021 que Luc Gemet, violé à partir de ses 8 ans par Louis Ribes, brise le silence. En 2022, 49 victimes réussissent à parler, notamment Annick Moulin violée elle-aussi à partir de ses 8 ans par Louis Ribes.
Louis Ribes était artiste peintre. Ses productions notamment des tableaux et des vitraux sont exposés dans des églises du Rhône, de la Loire et de l’Isère. Début 2021, des victimes de Louis Ribes demandent le retrait de toutes ces œuvres. Be Brave France est aux côtés du Collectif des victimes de Louis Ribes et soutient leurs demandes détaillées plus bas.
“Le diocèse de Lyon indique avoir pris contact avec ces communes pour faire retirer les oeuvres. "Si ça doit coûter, ça coûtera. L'essentiel c'est qu'elles soient retirées. Ca fait trop souffrir les victimes de les voir exposées", insiste Mgr Gobillard.”
Pourtant, en janvier 2022, dans un courrier, le Maire de Dième (69) a expliqué au Collectif des victimes de Louis Ribes vouloir retirer le vitrail de Louis Ribes de l’église de sa commune mais, qu’il est dans l’attente de la prise en charge financière par le diocèse ! Pourquoi le diocèse n’a pas répondu ? L’Eglise catholique continuerait-elle à manipuler les victimes ?
Exposer les œuvres de Louis Ribes, c’est mépriser toutes les victimes de pédocriminalité.
En soutien à toutes les victimes du pédocriminel Louis Ribes, nous signataires de cette pétition exigeons que l’Eglise catholique passe des grands discours aux actes en finançant le retrait sans délai de l’ensemble des productions de Louis Ribes, notamment à Dième. Nous demandons la destruction des productions de Louis Ribes et que les victimes soient conviées à cette étape fondamentale qui participe au processus de réparation des victimes.
Annick Moulin et Luc Gemet (Collectif des victimes de Louis Ribes)
Arnaud Gallais (Be Brave France)
Demandes générales des victimes de Louis Ribes :
Précisions :
Be Brave France tient à rappeler que :
Be Brave France utilise les termes de “pédocriminalité” et de “cyberpédocriminalité” qui permettent de mettre la lumière sur le fait que les actes sexuels commis sur des enfants sont des viols et donc des crimes au regard du Code pénal. Un adulte n’a pas de relation sexuelle avec un enfant, un adulte viole un enfant.
Nous refusons d'utiliser “pédophile” ou “pédopornographie” qui contribue à la culture du viol. Nous sommes défavorables à la notion “d’abus sexuels” qui minimisent ce qui est un délit (agression sexuelle) voire un crime (viol).
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