Avec le Covid qui s’installe, on a souvent tendance à penser que le pire est passé pour les élèves et les étudiants de France. Après un premier confinement qui a désorganisé les apprentissages, on croit avoir rétabli la barre. C’est ce qu’annonce le ministère de l’Éducation nationale, qui considère que « l’effet négatif du confinement sur les apprentissages a été gommé ». Quant au phénomène du décrochage, avec tous ces élèves qui ne participaient plus au cours en ligne et ne répondaient pas aux messages de leurs enseignants, il ne dépasserait pas les 5%. Bref, grâce à l’insistance des pouvoirs publics pour éviter de fermer les établissements scolaires les plaies se seraient refermées.
Cette perception est trompeuse. De nombreux enseignants constatent que dans leur classe, c’est un jeune sur cinq qui a décroché. Le mal causé par le Covid est d’ailleurs plus profond. Si les enfants et les jeunes sont revenus en cours après le confinement, c’est par à-coups, par demi-jauges, avec un sentiment que tout peut se rompre n’importe quand. Les enseignants ont mis les bouchées doubles pour assurer la continuité pédagogique et pour rattraper le temps perdu. Mais un phénomène que nous pourrions appeler décrochage profond est en train d’émerger. Quelque chose a bougé dans la tête des jeunes. Ils ont compris que l’école, le collège, le lycée, l’université, étaient au fond quelque chose d’optionnel. Ce sentiment nouveau est en train de se métaboliser sous les yeux des enseignants et des personnels éducatifs. Les élèves participent moins, s’investissent moins dans leur travail. Ils ne sont plus vraiment là.
Même si, d’après les études menées sur le terrain, 80% des élèves s’en sortiront plutôt bien, les 20 % restants vont le plus souffrir. Alors que peut-on faire pour les aider ? Des associations éducatives sont présentes sur l’ensemble du territoire et agissent aux côtés de l’école. Elles soutiennent des centaines de milliers d’enfants et de jeunes à toutes les étapes de leur parcours éducatif. Il est crucial qu’elles soient mieux connues. Elles peuvent être sollicitées pour intervenir en primaire, au collège ou au lycée pour aider vos enfants. Elles font le lien entre les citoyens qui souhaitent agir et les jeunes en difficultés.
Pour aider plus de jeunes en difficultés, vous pouvez apporter votre contribution en signant ce manifeste et en suivant notre lettre d’information hebdomadaire. Vous y découvrirez comment les acteurs de terrain s’engagent et mobilisent les citoyens pour faire reculer l’échec scolaire. Informés, vous pourrez faire connaître ces associations éducatives autour de vous. Et pour ceux qui souhaiteraient s’engager personnellement, vous pouvez rejoindre l’une de ces associations dans votre région.
Ne laissons pas le découragement gagner les élèves et les enseignants, dans une période difficile, et qui est loin d’être terminée. Agissons pour nos enfants !
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
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