Confrontée personnellement à un cas de maltraitance psychologique sur mes petits-enfants j’ai pu constater l’ampleur des manquements dans le domaine de la protection de l’enfance.
Aujourd’hui après un parcours du combattant de plus de deux ans je peux certifier qu’il n’y a pas de protection de l’enfance. C’est une chimère.
Les enfants ne sont pas entendus comme ils devraient l’être, en fonction du rythme de chacun, de leur peur de représailles vis-à-vis du parent incriminé. Ils sont laissés tels quels avec leur peur, leurs angoisses, leur violence engendrée par leur mal-être qui croit de jour en jour. L’enquêteur social qui est intervenu pour eux n’en avait que le nom. Il n’a jamais été neutre, n’a pas entendu les enfants, et s’est même permis de poser des questions intimes ne le regardant pas. Quand on sait que le jugement du JAF dépend du rapport de l’enquêteur social, il y a vraiment du souci à se faire.
Chaque enfant est différent. Certains vont exprimer leur ressenti rapidement pour d’autres ce sera plus compliqué de le faire surtout s’ils ont peur que ce qu’ils disent soit rapporté à qui de droit. Quand on accorde 40 minutes de son temps pour la partie administrative du rapport d’enquête sociale et cinq minutes pour poser la sempiternelle question-réponse « tout va bien les enfants ? Oui, bien » et que cette question-réponse va épiloguer deux ans de combat pour faire reconnaître une violence psychologique qui ne laisse pas de trace et que l’on nous a demandé de prouver continuellement.
Ce n’est pas acceptable. Il faut changer la loi ou en créer :
- Revoir les qualifications de tous ceux qui interviennent ou gravitent dans le domaine de la protection de l’enfance et dont leur avis changera à jamais l’avenir de petits êtres sans défense. Trop d’incompétences avérées lors de notre parcours, trop de non-dits, trop d’excuses mal placées du style « il fait ce qu’il veut »,
- Mettre tous les moyens nécessaires pour qu’un enfant puisse parler à son rythme et en sécurité sans la présence du parent incriminé,
- Mettre en place une loi qui reconnaisse enfin la violence psychologique au même titre que la violence physique,
- Mettre en place une loi condamnant le dénigrement d’un enfant, l’aliénation parentale, l’incitation à ne pas travailler en classe, l’absence de devoir scolaire.
- Mettre en place une loi obligeant un parent à participer à part égale à tous les frais concernant les enfants. Le travail non déclaré devrait être recherché systématiquement en cas de refus de débourser pour sa progéniture,
Il n’est pas acceptable qu’un jugement provisoire n’accorde au parent incriminé que le minimum du minimum et qu’après un rapport d’enquête sociale que je qualifierais de « bidon » il ait presque tout.
Aujourd’hui, l’un est en échec scolaire, redouble, est suivi par un psy, une neuro-psy, bientôt un pédo-psy. Tout cela est bien beau mais coûte extrêmement cher pour une attente que je ne saisis toujours pas à l’heure actuelle, et pourrait être évité si en amont un vrai travail des services compétents, avec du personnel compétent, était fait.
Le deuxième psychologiquement prend la même voie. O
Un proverbe dit « Mieux vaut prévenir que guérir ». En France on fait tout le contraire sauf qu’on ne sait pas guérir. On fait du palliatif et uniquement du palliatif. On ne bouge que quand il est trop tard. L’actualité nous le démontre tous les jours.
Il est vital pour nos enfants, nos petits-enfants de se mobiliser pour que la loi change, pour que les droits et l’écoute des enfants soient enfin reconnus, pour que ceux en lien avec l’enfance soient compétents et dévoués à leur cause. Ils sont notre avenir, notre futur, notre plus belle richesse. Un mauvais départ et c’est toute leur vie qui est détruite avec toutes les conséquences que cela entraîne, l’actualité nous le rappelle aussi quotidiennement.
Alors s’il vous plait vous les pseudo-protection de l’enfance qui faites la pluie et le beau temps sans jamais consulter de météorologue, laissez la place aux autres, à ceux qui feront de l’enfance leur cheval de guerre. Allez vendre des chichis et des beignets sur la plage…
Mobilisez-vous, merci pour eux.