Exigeons la mise en retrait de la vice-présidente de la CIIVISE, la docteure Caroline Rey-Salmon

Par cette pétition, nous apportons notre soutien à Louison Lume, victime d’inceste qui, le 5 février 2024, a rendu public des faits de violences gynécologiques, agressions sexuelles commis par la Docteure Caroline Rey-Salmon. Elle a déposé plainte pour ces faits le 6 février 2024. 

Louison Lume nous révèle la manière dont son expertise s’est déroulée avec Caroline Rey-Salmon. Selon Louison Lume, Caroline Rey-Salmon aurait remis en question au cours de cette expertise la pénétration vaginale dont elle a été victime. Caroline Rey-Salmon a argumenté que son hymen n’était pas déchiré alors même qu’une gynécologue a confirmé l’inverse. 

Caroline Rey-Salmon aurait cherché à faire revivre physiquement et sexuellement, ce que la victime a vécu, conduisant Louison Lume à être dans un état de dissociation. 

Louison Lume explique : “Elle a posé ses doigts sur moi, a fait des mouvements de va-et-vient et m’a demandé de fermer les yeux et d’imaginer que c’était le pénis de l’agresseur afin de me souvenir du mouvement exact qu’il faisait. Je disais que je ne savais plus mais elle insistait : “Si, allez, souvenez-vous ce n’était pas plutôt ce geste qu’il faisait?” Je ne sais plus combien de temps elle a gardé ses doigt sur moi.”

Comment garantir que la Commission Indépendante sur l’Inceste et les violences sexuelles faites aux enfants soit un espace sécurisé pour les victimes de violences sexuelles dans leur enfance, si la vice-présidente est inquiétée pour de tels faits ? C’est contraire au travail réalisé par la CIIVISE dont la doctrine est de croire et de protéger les victimes, y compris durant l’enquête. 

Ceci interroge aussi sur l’une des missions de cette instance : “Piloter un plan de formation afin de poursuivre la formation interministérielle des professionnels au contact d’enfants aux gestes professionnels les plus protecteurs”. Si au terme “geste” nous aurions préféré “pratiques”, dans la situation de Louison Lume, ce terme revêt tout son sens. 

C’est la nomination de la Docteure Caroline Rey-Salmon en sa qualité de vice-présidente de la CIIVISE qui a conduit Louison Plume a dénoncé ces faits, et ce au regard de ce que de nombreuses victimes croient dans ce que la CIIVISE incarne, conformément à sa création par le Président de la République en 2021.  

Si la présomption d’innocence doit être préservée, nous exigeons du président de la CIIVISE et le cas échéant à Madame Vautrin, ministre du travail, de la santé et des solidarités, qui a installé la CIIVISE 2, l’application d’un principe de précaution, impliquant la mise en retrait sans délais de la Docteure Caroline Rey-Salmon. 

Louison Lume, nous vous croyons, nous vous soutenons !

Aux côtés de Mouv’Enfants, nous signataires exigeons le retrait de Caroline Rey-Salmon de la vice-présidence de la CIIVISE.

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Précisions :

 Mouv'Enfants tient à rappeler que : 

• Un enfant sur 5 est victime de violences sexuelles (Conseil de l’Europe)
  
• Une victime sur deux d’inceste a moins de 9 ans
  
• 80 % des agressions sexuelles sur mineurs ont lieu au sein de la famille
  
• 98 % des auteurs d’inceste sont des hommes
  
• 4 victimes sur 5 sont une fille
  
• 6 victimes sur 10 ne sont pas soutenues lorsqu’elles parlent
  
• 50 % des victimes font une tentative de suicide
  
• 50 % ont une amnésie traumatique
  

Mouv'Enfants utilise les termes de “pédocriminalité” et de “cyberpédocriminalité” qui permettent de mettre la lumière sur le fait que les actes sexuels commis sur des enfants sont des viols et donc des crimes au regard du Code pénal. Un adulte n’a pas de relation sexuelle avec un enfant, un adulte viole un enfant.

Nous refusons d'utiliser “pédophile” ou “pédopornographie” qui contribue à la culture du viol. Nous sommes défavorables à la notion “d’abus sexuels” qui minimisent ce qui est un délit (agression sexuelle) voire un crime (viol).