Trois. Ce serait le nombre d’enfants qu’il manque à l’école maternelle Louis Aragon pour que ses 5 classes soient maintenues en cette rentrée scolaire 2018.
Dans notre école en cette rentrée, avec 107 enfants pour 5 enseignantes, la moyenne d’élèves par classe frise les 22. Or sur 4 classes elle s’élèverait à près de 27. Même si ce chiffre nous semble élevé, nous sommes conscients qu'il correspond à une situation devenue malheureusement relativement courante. Néanmoins, dans notre petite école, cette situation tendue deviendrait invivable en cas d'absence d'un des membres de l'équipe, les enfants d'une classe ne pouvant être répartis que sur les 3 autres. Les conditions d'apprentissage de nos enfants deviendraient alors tout simplement désastreuses. Comment garantir la continuité du service public lorsqu’une enseignante se retrouvera face à 36 enfants ?
Par ailleurs, la baisse d'effectif est la conséquence directe de la mise en place de la nouvelle sectorisation qui a "renvoyé" de nombreux élèves d'Aragon vers le tout nouveau groupe scolaire Marceau; une quinzaine d'enfants de petite section ont ainsi été contraints de passer en moyenne section à Marceau ; les demandes de dérogations pour rester à Aragon ont été presque systématiquement déboutées. Avant l’été nous avions contacté la mairie pour leur faire part de notre inquiétude sur une éventuelle fermeture de classe, sans obtenir les réponses escomptées.
L'objectif affiché de la nouvelle sectorisation était de "désengorger" Aragon en prévision de livraisons futures de logements. Il n'a jamais été assumé que l'objectif était d'y fermer une classe. En attendant que ces logements soient livrés, nous ne comprenons absolument pas la logique consistant à "vider" une école à taille humaine et qui fonctionne si bien pour alimenter une école encore en travaux ! Pourquoi déshabiller Pierre pour habiller Paul ? Pourquoi fermer une classe à Louis Aragon - et composer des classes de maternelle pour cette rentrée avoisinant les 29 enfants à Marceau - si on sait d'ores et déjà qu'il faudra en ré ouvrir une l'an prochain ?
En outre au mois de juin dernier nous avions fait part de notre inquiétude à l'Inspectrice de l’Education nationale, lui demandant de la rencontrer, sans réponse de sa part...
Encore une fois, il nous semble inadmissible que les enfants, leurs parents, ainsi que toute une équipe pédagogique, fassent les frais de redécoupages administratifs qui nous paraissent bien arbitraires et assez peu maîtrisés.
Nous demandons ainsi le maintien des 5 classes pour l'année scolaire 2018/2019.
« Toute idée a besoin pour moi d’un contrepied
Je ne puis supporter les vérités admises. »
(Louis Aragon)
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